Le besoin en liquidité des banques a connu une atténuation au sixième mois de l'année. Le mois de juin aurait donc enregistré un besoin de 39,8 milliards de dirhams contre 49,3 milliards auparavant. Cette diminution résulterait de l'effet expansif exercé sur les trésoreries bancaires au titre du mois de juin se chiffrant à 9,7 milliards de dirhams, et ce en relation avec la hausse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib. C'est ce que souligne la banque centrale dans sa revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière précisant que la baisse du besoin en liquidité est également à attribuer à l'augmentation de 200 millions du montant minimum de la réserve monétaire. Pour le même mois, Bank Al-Maghrib a procédé à la réduction du volume de ses injections de 43,6 milliards de dirhams, dont 23 milliards à travers les avances à 7 jours et 6 milliards par le biais des opérations de pension livrée à 3 mois, 11,1 milliards de prêts de garantie et 3,5 milliards par des avances à 24 heures. Par ailleurs, le taux interbancaire aurait fléchi à fin juin diminuant de 2 points de base par rapport au mois précédent. Se référant à la note de conjoncture de Bank Al-Maghrib, ce taux s'est situé à 3% à fin juin. Le mois de juin a été par ailleurs marqué par un recul des titres de dette. Les émissions de bons du Trésor ont observé dans ce sens un repli de 2,4% s'établissant à 6,6 milliards de dirhams contre 6,8 milliards de dirhams à fin mai. «Ces émissions ont été assorties d'un taux de 3,1% pour les maturités de court terme, 4,1% pour le moyen terme et 5,6% pour le long terme», explique Bank Al- Maghrib dans sa revue. En revanche, l'encours des bons du Trésor s'est situé à 428,5 milliards de dirhams en hausse de 3,8% par rapport à fin 2013. Cette ventilation tient compte des remboursements chiffrés à 7,5 milliards de dirhams. En outre, les levées au titre des certificats de dépôts se sont chiffrées à 3,1 milliards de dirhams . A cet effet, les émissions ont atteint un volume de 26,9 milliards de dirhams contre 20,6 milliards au même mois de l'année précédente. Le premier semestre de l'année a connu, par ailleurs, une amélioration des émissions de billets de trésorerie et de bons de sociétés de financements. Ces dernières ont atteint les 7,7 milliards de dirhams contre 5,6 milliards de dirhams une année auparavant. Notons que le mois de juin a connu l'exécution de deux émissions obligataires. Pour un montant de 500 millions de dirhams, ces opérations ont porté sur les levées réalisées durant le premier semestre à 4,6 milliards de dirhams contre 4,4 milliards de dirhams à la même période de l'année précédente. Ainsi, l'encours des emprunts obligataires a atteint les 87,5 milliards de dirhams. De ce total, 42% ont été émis par les sociétés non financières privées, 29 % par les établissements publics, 24% par les banques et 3,8% par les autres sociétés financières.