Le besoin en liquidité des banques marocaines se fait de plus en plus pesant. C'est dans cette optique que démarre 2014. La nouvelle année ne diffère donc pas de ses précédentes. Le manque de liquidité persiste. En janvier, les caisses manquaient de 69,5 milliards de dirhams. L'écart est de 1,1 milliard de dirhams comparativement au mois de décembre 2013. C'est ce qu'affirme Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport de conjoncture qui attribue cette situation à l'augmentation du montant minimum au titre de la réserve monétaire. Autres facteurs en jeu, l'effet restrictif exercé au titre du premier mois de l'année en cours. Les facteurs autonomes ont exercé, à cet égard, un effet de l'ordre de 800 millions de dirhams sur les trésoreries bancaires. Un chiffre qui résulte notamment de l'accroissement du compte du Trésor auprès de la banque centrale. Il en résulte également un taux interbancaire en baisse par rapport au mois de décembre 2013. Selon les indicateurs de Bank Al-Maghrib le taux s'est établi à 3,04% fléchissant d'un point de base par rapport à son niveau un mois auparavant. «Concernant les taux des bons du Trésor sur le marché primaire, ils ont accusé des diminutions allant jusqu'à 40 points de base par rapport aux dernières émissions», relève-t-on du rapport de la banque centrale. Et de comparer que «le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois s'est accru de 9 points de base en décembre, s'établissant à 3,88%, en relation avec la progression de 22 points de base du taux sur les dépôts à 6 mois, à 3,71%, et de 2 points de base de celui appliqué aux dépôts à un an à 3,99%». Notons que le taux minimum appliqué par les banques aux comptes sur carnets a été fixé pour le premier semestre de l'année 2014 à 3,62% . Ce taux s'inscrit en baisse de 12 points par rapport un semestre auparavant. En analysant l'évolution mensuelle des facteurs de la liquidité, l'encours enregistré au niveau des billets et monnaies est de 180,7 milliards de dirhams à fin janvier 2014, en baisse de 1,4% par rapport à décembre 2013 et en hausse de 8,7% comparativement à janvier 2013. La position nette du Trésor a maintenu son retrait. Le niveau constaté à fin janvier est en retrait de 3,5 milliards de dirhams, soit une baisse de 1,9% par rapport au même mois de l'année précédente. Les réserves nettes de change de la banque centrale se sont situées pour leur part à 143,7 milliards de dirhams évoluant de 6,4% une année auparavant. En outre, les interventions de Bank Al-Maghrib durant le mois de janvier se sont chiffrées à 71 milliards de dirhams, affichant ainsi une timide progression (0,6%) par rapport au même mois de l'année 2013. Les facilités à l'initiative de Bank Al-Maghrib ont atteint pour la même période 71 milliards de dirhams en hausse de 1,6%. Pour leur part, les facilités à l'initiative des banques se sont situées autour de 8 milliards de dirhams , en amélioration de 5,6% par rapport à janvier 2013. Notons que les réserves internationales nettes à fin janvier 2014 ont enregistré un encours de 150,2 milliards de dirhams. La moyenne des taux débiteurs appliqués par les banques à la clientèle non financière au titre du quatrième trimestre de l'année 2013 s'est établie à 6,52% contre 6,30% un trimestre auparavant. Se référant à Bank Al-Maghrib, cette évolution recouvre une hausse de 34 points de base du taux des crédits de trésorerie à 6,62% et une baisse de 63 points de base du taux des crédits à l'équipement à 5,49%. La banque centrale souligne également que le taux des prêts immobiliers s'est stabilisé à 6,03% et celui des crédits à la consommation à 7,34%.