Un seul joueur lui manque et tout le Brésil est désorienté. Le pays hôte de la Coupe du monde est allé même jusqu'à considérer l'absence de Neymar comme une catastrophe. Ayant reçu un très mauvais coup dans le bas du dos sur une vilaine charge du Colombien Juan Zuniga provoquant une fracture à la troisième vertèbre lombaire, l'enfant chéri du Brésil ne pourra pas continuer l'aventure du Mondial et ne devra retrouver la pelouse que dans environ 45 jours, au grand dam de ses millions de fans. Les supporters brésiliens ne pouvaient s'attendre à pire scénario. Sans Neymar, la Seleçao devrait mettre les bouchées doubles car l'adversaire est de taille. Pour écarter aujourd'hui l'Allemagne du chemin qui mène directement à la finale, le Brésil doit se battre jusqu'au coup de sifflet final sans penser à se lancer dans le traditionnel «jogo bonito» littéralement : le bon jeu. Ce style de jeu si cher à ce pays commence à être supplanté par un autre beaucoup plus réaliste et direct sur lequel Luis Felipe Scolari mise énormément. Au demeurant, l'entraîneur voit juste. Le football a beaucoup évolué, ce qui pousse inévitablement à sortir de son cocon et à adopter un style de jeu capable de contrer et d'avorter le style adverse. Face aux Allemands, forts de leurs discipline, et expérience, la tâche sera des plus ardues. En plus il y aura de la revanche dans l'air pour la Nationalmannschaft. Pour rappel, l'Allemagne et le Brésil ont réussi chacun à se hisser sept fois en finale d'une Coupe du monde. La dernière fois c'était en 2002 au Japon lors d'une belle finale qui a vu Oliver Khan capituler devant El Fenomeno Ronaldo, auteur d'un doublé. Sous la houlette de Joachim Löw, le style de jeu allemand s'est mué pour devenir une machine qui ne se contente plus de repousser les attaques mais à produire du jeu, du bon. Mais la Seleçao détient l'un des secrets de sa réussite dans sa défense qui peut marquer et faire la différence à l'instar de David Luiz et Thiago Silva qui ont qualifié leur pays face à la Colombie en marquant les deux buts en quart de finale. Par ailleurs, le porte-parole de la FIFA, Delia Fischer, a déclaré que la Fédération brésilienne tente de faire casser la décision de suspendre le capitaine Thiago Silva pour le match de demi-finale contre l'Allemagne. Les cartons jaunes ne peuvent habituellement pas être renversés. Si la décision de la FIFA est maintenue, c'est le nouveau sociétaire de Paris SG, David Luiz, qui récupérera le brassard.