Cinq jours après son succès sur la Croatie en ouverture, le Brésil dispute mardi (20h00) le deuxième match de "son" Mondial face au Mexique à Fortaleza (nord-est), avec en ligne de mire la qualification pour les huitièmes de finale. En plus du Brésil – Mexique, quatre équipes feront leurs grands débuts dans le Mondial: la Belgique et l'Algérie s'affronteront à Belo Horizonte (17h00) alors que la Russie jouera contre la Corée du Sud à Cuiaba (23h00). Lors de sa première apparition face à la Croatie, le Brésil a laissé une impression mitigée. Il y eut certes la victoire (3-1), mais les enchaînements ont été rares et, à l'exception de Neymar et Oscar, les individualités ont été décevantes. Enfin, la polémique consécutive au pénalty "obtenu" par Fred a jeté une ombre sur le succès. Depuis, la Seleçao a retrouvé son camp de base de Teresopolis, à 200 km au nord de Rio, pour peaufiner son jeu. "Notre équipe est chaque jour un peu mieux, constate l'entraîneur Felipao, mais n'attendez pas que le Brésil soit seul en son royaume". Au passage, la Seleçao poursuit son tour du Brésil. Après Sao Paulo, capitale économique et financière, la voilà à Fortaleza, dans le nord-est tropical, la ville où il y a un an, le 19 juin 2013, les spectateurs avaient lancé une mode. A l'époque, en pleine Coupe des Confédérations, le pays était plongé dans un contexte social très dur et 15.000 manifestants s'étaient rassemblés devant l'Estadio Castelao. Des affrontements avec la police avaient eu lieu, juste avant le match face au… Mexique. Mais le moment des hymnes s'était transformé en grande communion entre l'équipe nationale et son public. Lorsque la musique s'était tue, joueurs et public avaient continué à chanter a cappella durant une trentaine de secondes, une habitude reprise depuis par plusieurs équipes. "Je dis au public: +si vous pouvez chanter l'hymne avec nous, ça nous poussera de l'avant+. Si les fans font cela, on saura qu'ils sont avec nous", a lancé le capitaine brésilien Thiago Silva. La Belgique et son étiquette d'outsider Une fois les hymnes passés, les Brésiliens devront quand même se méfier des Mexicains, victorieux (1-0) du Cameroun vendredi et qui joueront sans la moindre pression. Car si le vainqueur sera quasiment assuré d'accéder aux huitièmes de finale -et même certain mercredi en cas de nul entre la Croatie et le Cameroun-, le battu ne sera pas écarté de la course à la qualification. Si la Seleçao disputera (déjà) son deuxième match, les quatre autres équipes du jour joueront pour la première fois. Et pour certains l'attente fut très longue ! Ainsi, la Belgique patiente depuis 2002 et une élimination en huitième de finale face au.. Brésil, pour (re)goûter à l'ivresse d'un Mondial. Portés par une génération brillante (Hazard, Kompany, Courtois, Lukaku…), les Diables Rouges figurent même parmi les outsiders du tournoi, prêts à profiter d'une éventuelle défaillance des principaux favoris. Mais l'entrée en matière s'annonce compliquée face à l'Algérie, qui peut également avancer quelques belles individualités, comme les milieux Sofiane Feghouli ou Saphir Taïder, et l'expérience de son sélectionneur, le Bosnien Vahid Halilhodzic. Enfin, la Russie, hôte du Mondial-2018 et inspirée par le sélectionneur italien Fabio Capello, débutera face à la Corée du Sud, habituée des phases finales et guidée par son idole Hong Myung-bo. En marge du Mondial, des appels à manifester contre la Coupe du monde ont été lancés à Fortaleza pendant le match Brésil-Mexique et à Belo Horizonte, une des villes plus touchées pendant la contestation sociale de juin 2013, pendant la rencontre Belgique-Algérie.