Organisée par l'Apebi et la société Formatiscom, la 12 ème édition du Salon des technologies de l'information (SitExpo) se tiendra du 11 au 14 février prochain au Parc des Expositions de l'Office des changes à Casablanca. Prévue du 11 au 14 février au Parc des expositions de l'Office des changes à Casablanca, la 12ème édition du salon des technologies de l'information, SitExpo 2004, accueillera cette année plus de 250 exposants aussi bien nationaux qu'étrangers représentant plus de 600 sociétés. Organisé par l'Association des professionnels des technologies de l'information (Apebi) et la société Formatiscom, en partenariat cette année avec d'importants organismes internationaux, le SitExpo proposera un programme d'animation scientifique et des débats sur des sujets mettant en œuvre l'apport des TIC dans les secteurs –clé de l'économie. Véritable plate-forme d'exposition des solutions et du savoir-faire et de mise en relation, le SitExpo 2004 développera 4 agrégats essentiels. Il s'agit des espaces Exposition, Shopper, destinés au grand public ; Conférence et Mises en relation. Cette manifestation intervient à un moment où les technologies d'information présentent un intérêt majeur pour l'économie nationale. Un potentiel énorme est à exploiter. Selon des estimations de l'APEBI, le secteur pourrait représenter, en 2008, un chiffre d'affaires annuel de plus de 20 milliards de dirhams au Maroc, dont 800 millions de valeur ajoutée et générer plus de 60.000 emplois directs et plus de 200.000 emplois indirects. Actuellement, de nouveaux investissements ont également été réalisés aussi bien dans la Hardware que dans le Software. Il s'agit notamment de ST Microelectronics , spécialisé dans le la production de composants, secteur à forte vocation exportatrice. Les call centers commencent également à se développer et le potentiel attendu est de l'ordre de 30 000 emplois. A cela, s'ajoutent le développement de logiciels, de contenus et de télé services. La croissance de ce secteur est estimée à plus de 250% d'ici 2004, soit plus de 60% depuis l'année 2000. Actuellement de 10.000, les emplois à générer seront de l'ordre de 80.000 postes en 2004. La libéralisation du secteur des télécommunications, de conclusion d'accords avec des partenaires stratégiques comme Vivendi Univesal, plaident pour le développement d'infrastructures compétitives et concurrentielles, à même d'ouvrir la voie à de nouveaux consommateurs et des nouvelles initiatives. Mais avec seulement 25.000 entreprises informatisées dans tout le pays, un chiffre d'affaires pour le secteur informatique qui ne dépasse pas les 5 milliards DH, beaucoup reste à faire. Concernant l'administration, le taux est dramatique. A fin 2001, et de tous les fonctionnaires que compte le pays, seulement 2,7% sont informatisés. Le taux d'équipement des ménages se passe, quant à lui, de tout commentaire. Il est de l'ordre de 0,5%. Plus de la moitié du chiffre d'affaires que génère le secteur est réalisé par la vente de matériel, les ventes en terme de logiciels ne dépassant pas les 9% et restent en proie au piratage. Le nombre d'abonnés à Internet, entreprises et ménages confondus, a été de l'ordre 50.000 abonnés, soit 0,2%, en 2003. Alors que les efforts vont dans le sens de promouvoir l'usage de l'Internet et sa vulgarisation, cette technologie reste encore sous-utilisée au Maroc. Cette situation est due principalement à 3 facteurs. Il y a d'une part, la faible informatisation des entreprises dont 25% seulement sont équipées en matériel informatique. D'autre part, les coûts élevés des communications et forfaits en dissuadent plus d'un. Un forfait de 25 heures par mois revient à un coût moyen de 12 DH l'heure. A cela, s'ajoute la faible pénétration du téléphone fixe. Au niveau des entreprises, 10 à 15% seulement d'entre elles ont accès à Internet en 2003. 5% des entreprises disposent d'un site Internet. La plupart d'entre eux se limitent à une fonction de vitrines, dénuées de tout dynamisme. Le commerce en ligne demeure, quant à lui, très limité du fait du très faible nombre de sites transactionnels mais aussi d'une faible bancarisation de la population (1 million de cartes bancaires en circulation en 2002). La mentalité est par ailleurs peu encline à ce type de transaction.Vu les ambitions affichées, le Maroc paraît bien loin du compte.