A Bruxelles, les patrons euro-méditerranéens ont réitéré face au président de l'exécutif européen, Romano Prodi, la nécessité d'un engagement total de l'UE, dans le création de la zone de libre-échange. Au centre de la rencontre entre Romano Prodi, le président de la Commission européenne et la délégation des hommes d'affaires euro-méditerranéens, l'instauration de la zone de libre-échange entre les deux rives du bassin du pourtour Méditterranéen. Cette plate-forme économique et de transactions commerciales, nécessite un «engagement politique renouvelé de l'Union Européenne», a insisté la délégation lors de cette manifestation, qui s'est tenue à Bruxelles, jeudi dernier. En sa qualité de président de l'Union Méditerranéenne des Confédérations d'Entreprises, Hassan Chami et ses comparses ont souligné «le rôle essentiel du secteur privé dans la réussite du partenariat euro-méditerranéen». C'est d'autant plus urgent, que l'échéance de la réalisation de cette zone est prévue pour l'horizon 2010. Par ailleurs, composée également de Georges Acobs et François Perigot, responsables de la confédération de l'industrie et des employeurs d'Europe (UNICE), la délégation a insisté sur une prise en compte des réels besoins des opérateurs économiques dans la définition et la mise en œuvre des programmes du partenariat euro-méditerranéen. La nécessité d'un engagement volontariste de l'UE dans le renforcement des infrastructures et la mise à niveau du tissu de la zone de libre-échange (ZLE) ne peut réussir qu'à travers le développement d'un environnement attractif pour les investissements dans les pays du sud, a insisté le président de la CGEM, à l'occasion de cette réception, à laquelle ont pris part des ambassadeurs arabes accrédités à Bruxelles. Tout en insistant sur la nécessité d'un effort national de mise à niveau dans chacun des pays méditerranéens, le président de la CGEM a déploré la vision de l'UE réduisant ce partenariat à la simple mise en place d'une ZLE. Pour les pays du sud, le partenariat euro-méditerranéen se traduit à l'inverse par tout un processus de remise en cause des mécanismes anciens, de libéralisation et de désengagement de l'Etat. Autant de changements qui produisent une véritable transformation sociétale et que l'UE est appelée à intégrer dans sa conception de ce partenariat, a estimé M. Chami.