Il y a exactement six ans, jour pour jour, disparaissait celui que l'on a baptisé le père spirituel des sportifs Marocains, feu Haj Mohamed Benjelloun. Hommage à une référence historique. Sportif inné de son état, Haj Mohamed Benjelloun est un homme hors du commun. Sa vie a été rythmée par la création d'une multitude d'associations tout en se chargeant des sports de prestige au sein de plusieurs organisations planétaires. Ce grand symbole national naquit le 25 janvier 1912 à Casablanca. Le 20 septembre 1997, feu haj Benjelloun rendit l'âme dans la même ville. Sa disparition fut unanimement considérée comme une grande perte pour le sport national en particulier et le sport international en général. Car son savoir faire et son abnégation pour la cause du sport étaient reconnus à l'échelle internationale. Mais avant tout, Haj Mohamed était d'abord un grand patriote et un militant loyal qui avait servi son pays avec dévouement. C'est lui qui était derrière la création du Wydad Athletic Club (WAC). Trois années plus tard, le club «rouge et blanc» avait vu naître plusieurs sections en plus du football, notamment la natation, le basket-ball, le handball, l'athlétisme, le rugby, le cyclisme et le ping-pong. Au cours de la même année, Haj Benjelloun devint directeur de cabinet au ministère de la Jeunesse et des Sports. Il fut également nommé membre du comité international des Jeux Méditerranéens et membre de l'Union arabe des Sports. Il fonda l'Union Islamique des Sports, et jusqu'à sa mort, il était vice-président de la Fédération internationale de rugby (FIRA). En 1959, il fonda le Comité National Olympique. Il présidait cette instance jusqu'à sa nomination en tant que membre permanent et délibératif du Comité International Olympique (CIO) où il figurera jusqu'à sa mort. Le défunt avait également fait partie du comité d'organisation des Jeux Olympiques de Munich en 1972, des Jeux Méditerranéens de Casablanca en 1983. Une espèce rarissime de dirigeants à laquelle appartenait feu Haj Benjelloun. Par sa mort, le Maroc a perdu un grand monsieur au service de son pays jusqu'à la dernière minute de sa vie. Deux semaines avant son décès, il représentait le Maroc à la 106ème session du CIO à Lausanne où il avait voté en faveur d'Athènes comme ville olympique pour l'édition 2004. Le défunt avait un nombre impressionnant d'amis dans les quatre coins du monde. Preuve incontestée que feu Haj Benjelloun était l'ambassadeur du sport national par excellence. C'est une légende nationale qui restera gravée dans la mémoire de tous ceux qui ont eu la chance de le connaître, de près ou de loin, et de l'apprécier. Il va sans dire qu'il serait presque impossible de citer toutes les activités entreprises par feu Haj Benjelloun et les manifestations auxquelles il avait pris part. C'était lui qui répétait souvent face aux jeunes prétendants «Pour avoir du talent, il faut être convaincu qu'on en possède».