Mercredi après midi, toute la presse sportive, ou presque, était au courant du départ à l'improviste du sélectionneur de l'équipe nationale, Humberto Coelho. Chose que le grand public ne savait pas. Mercredi après midi, toute la presse sportive, ou presque, était au courant du départ à l'improviste du sélectionneur de l'équipe nationale, Humberto Coelho. Chose que le grand public ne savait pas. Jeudi matin, on a voulu vérifier l'information auprès des « responsables». On a appelé la fédération royale marocaine de football, l'adjoint de l'entraîneur national, Baddou Zaki et Mohamed Ghartili, président de la commission technique. Ce dernier, ex-porte parole de la FRMF et grand homme de communication, nous a fait savoir qu'il n'était au courant de rien et qu'il fallait contacter le revenant Mohamed Moufid, en tant que secrétaire général de la fédération. À l'exception de Ghartili, que l'on remercie beaucoup de nous avoir envoyé balader, personne n'était au bout du fil. Il faut dire que ce silence de morts, car il faut l'appeler ainsi, n'est pas étranger à cette instance dirigeante. On s'est habitué à ce genre de pratiques. Mais le paradoxe dans tout cela, c'est que l'agence MAP a eu quelque chose à se mettre sous les dents par l'intermédiaire d'une source fédérale. Cette dernière lui a déclaré que le Portugais n'a pas fait ses valises et qu'« il est toujours en poste ». La même source a fait savoir que « Coelho ne sera pas reconduit dans ses fonctions et en cas de solution consensuelle, une séparation à l'amiable aura lieu avant la fin du contrat ». Une chose est sûre, sauf démission, le divorce avant terme entre les deux parties coûterait les yeux de la tête à la FRMF. Dans l'entourage de la fédération, on parle de quelque 300 millions de centimes. Et comme les caisses de cette dernière sont presque vides, c'est ce que les argentiers de la FRMF n'arrêtent pas de dire, on se demande comment nos dirigeants vont faire pour s'acquitter de cette dot. Les premiers signes d'un divorce prématuré ont fait surface juste après la débâcle de la CAN au Mali et, bien avant, l'élimination des Lions de l'Atlas de la coupe du monde 2002 qui aura lieu en Corée et au Japon. Deux objectifs que s'était fixés Coelho dès son arrivée, en octobre 2000, à la tête de l'équipe nationale, mais qu'il a raté seize mois plus tard. Résultat : tout le monde voulait la tête du Portugais. Après une longue tempête et pour calmer les esprits, le bureau fédéral a procédé, encore une fois et après plusieurs semaines de silence, à la nomination d'un nouvel entraîneur adjoint, en l'occurrence Baddou Zaki. Car il y en avait d'autres avant lui. Depuis, Coelho n'est plus le seul maître à bord. Mais, jusque-là, la cohabitation n'a duré que quelques semaines.