Le centre d'oncologie Al Azhar à Rabat peut s'enorgueillir d'avoir un capital humain et matériel lui permettant de se placer au diapason des plus grands centres anticancéreux du monde. Le centre d'oncologie Al Azhar à Rabat a organisé, vendredi dernier, une journée portes ouvertes qui a eu un impact très positif. Les visiteurs étaient nombreux. «Notre but était de sensibiliser le grand public au traitement du cancer», explique le Dr. Faouzi Habib, médecin fondateur de ce centre. «Nous avons démarré en 1994 avec un centre assez simple», souligne le Dr. Habib. Ce projet a obtenu un franc succès puisqu'au fil des années le centre Al Azhar a réussi à former son propre personnel. Aujourd'hui, il compte en son sein certains des meilleurs physiciens, radiologues et autres techniciens dans le domaine de la cancérologie au Maroc. Cette richesse en ressources humaines est le fruit d'une politique de partenariats initiée, très tôt, par les fondateurs du centre Al Azhar. Le Dr. Habib cite les deux principales opérations, à savoir le jumelage du centre Al Azhar avec l'Institut Sainte-Catherine d'Avignon ainsi que la conclusion d'un partenariat de formation avec l'Institut Curie de Paris. Après dix ans d'existence et l'ouverture d'une nouvelle annexe hyper-sophistiquée du centre, les promoteurs de ce projet réfléchissent sérieusement à certifier le centre Al Azhar. En fait, ce centre est une structure unique au Maroc mettant à la disposition des patients, en plus d'un personnel hautement qualifié, des équipements de dernier cri « délivrant des thérapeutiques innovantes, conformes aux normes et standards internationaux ». Et pour cause, l'unité de radiothérapie du centre Al Azhhar est incontestablement la première du genre en Afrique du Nord. Elle est dotée d'un plateau technique complet, comprenant essentiellement un accélérateur linéaire avec collimateurs multiples. Une machine que seul le centre Al Azhar détient. Cet appareil, contrairement à celui fonctionnant au cobalt ou au mono-énergétique, permet de bombarder la tumeur cancéreuse avec un minimum de dégâts sur les organes sains. En clair, les irradiations en matière de radiothérapie se font en fonction de la forme exacte de la tumeur cancéreuse. « Avec un tel appareil, plus besoin de faire appel à la chirurgie pour un cancer de la prostate », souligne le Dr. Habib. De plus, le centre est doté d'un système de portal-imaging qui permet de filmer en direct tous les traitements. Ce logiciel a coûté la bagatelle de trois millions de DH. « Les appareils dont nous disposons dans l'unité de radiothérapie nous permettent d'intégrer les différentes nouveautés scientifiques découvertes en Europe et aux Etats-Unis », précise le Dr. Habib. En plus de cette unité, le centre Al Azhar comporte notamment des unités de chimiothérapie du jour, de chirurgie cancérologique, d'irathérapie (pathologie tyroïdienne) et de curiethérapie. Cette dernière consiste à délivrer des rayons au plus près de la tumeur par l'intermédiaire de sources radioactives. Ces sources sont appliquées dans l'organisme au contact des cellules cancéreuses. Cette méthode permet d'irradier la tumeur en protégeant au maximum les organes voisins et dans certains cas d'éviter les traitements chirurgicaux. «Contrairement aux idées reçues, le traitement d'un cancer ne coûte pas du tout cher à condition que le diagnostic soit effectué précocement», assure le Dr. Habib. D'où l'importance de la sensibilisation pour tous les types de cancers. Des dépistages réguliers doivent être effectués par les hommes et les femmes, dès l'âge de 40 ans. Chaque trois ans, pour les mammographie et chaque année pour un frottis cervico-vaginal. Pour les hommes, les fumeurs doivent réaliser une radio des poumons chaque année.