Un jeune homme qui s'est immolé samedi dernier par le feu à Tiaret, à 340 km à l'est d'Alger, est décédé de ses blessures deux jours après son acte désespéré, rapporte mercredi le quotidien El Watan. 

Agée de 27 ans, la victime s'est aspergée d'essence "à quelques mètres du siège de la gendarmerie nationale de la commune de Mellakou, à l'ouest de Tiaret", avant de mettre le feu à son corps, relate la même source.

Le jeune homme, "qui souffrait du mal-vivre", aurait fait part "à ses connaissances de ses problèmes en matière d'emploi et de logement", souligne le journal à gros tirage.

La même publication rapporte un autre drame social qui s'est produit dans la même région, lorsque deux jeunes filles, qui résident dans deux localités différentes, ont tenté de mettre fin à leurs jours en ingurgitant de l'eau de javel.

Dans le cas de ces deux filles, secourues in extremis, El Watan invoque encore une fois "la précarité sociale" et "les problèmes familiaux". La veille, un adolescent de 13 ans est décédé dans la région de Biskra (centre) en s'immolant par le feu, à cause "d'un différend avec l'un de ses frères", rapporte l'agence APS.

Des tentatives d'immolation par le feu ou de suicide sont signalées fréquemment en Algérie, en liaison avec les conditions sociales difficiles des auteurs de ces actes, particulièrement dans les rangs des demandeurs de logement social et des jeunes au chômage.
En décembre dernier, la presse avait parlé d'un "jeudi noir", qui coïncidait avec le 5 de ce mois, au vu du grand nombre des tentatives d'immolation enregistrées en une seule journée dans plusieurs régions du pays et pour différents motifs.

Un journal local avait, alors, estimé que le phénomène des suicides et d'immolations par feu, qui ne cessent d'augmenter, "fait peur", notant que ces personnes "n'ont d'autre solution pour faire entendre leur parole à autrui, à la famille, à l'Etat ou à la société toute entière que de passer à l'acte".