Le secteur qui représente 95% du tissu commercial marocain souffre en grande partie du manque d'infrastructures. Une nouvelle stratégie nationale pour la promotion et le développement du secteur de commerce au Maroc notamment le commerce intérieur sera incessamment mise en place en vue d'organiser, moderniser et assainir le marché marocain, a indiqué vendredi dernier à Rabat, le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Energie et des Mines, Mustapha Mansouri. Le commerce intérieur national, qui connaît une mutation rapide et permanente et dont les structures de distribution sont extrêmement disparates, devrait nécessairement s'accompagner d'une réglementation adaptée et d'une révision du cadre juridique et fiscal qui freine l'investissement et n'encourage aucunement le développement du secteur, a souligné M. Mansouri, lors d'une conférence de presse en préparation au Forum national sur le commerce intérieur le 22 mai prochain à Casablanca. Ce forum articulé autour de trois ateliers traitant de la promotion et développement du secteur, de son organisation et modernisation ainsi que de la concurrence et compétitivité, se veut un point de rencontre de tous les acteurs du secteur pour réfléchir aux handicaps de son avancée et aux moyens de les surmonter, a précisé le ministre. Ce secteur qui représente 95% du tissu commercial marocain souffre en grande partie du manque d'infrastructures, de régularisation, de sécurité et d'hygiène ainsi que des problèmes liés à la gestion et aux compétences, a-t-il dit. Les responsables du ministère et les professionnels, réunis à Casablanca (26 avril), Agadir (6 mai) et à Fès (10 mai) pour débattre des moyens à mettre en oeuvre pour la promotion et la modernisation de ce secteur, ont dégagé les orientations futures et ressorti les recommandations qui serviront de base aux travaux d'ateliers du forum de Casablanca. A l'issue de ces réunions, les différents acteurs ont relevé les handicaps du développement du secteur et élaboré une vision commune des actions à mener, a ajouté le ministre, soulignant que son département envisage l'assainissement du marché par la sensibilisation et l'implication des commerçants et des consommateurs. Il prévoit également l'optimisation des charges des commerces de proximité, la modernisation des infrastructures (transport, stockage, manutention, exposition, vente...) et la simplification de l'accès au financement (accord signé entre le ministère et la Banque populaire pour accorder aux commerçants des prêts à hauteur de 40.000 DH avec 7% comme taux d'intérêt), a-t-il précisé.