Le commerce intérieur couvre la totalité du territoire du Royaume, avec plus de 720.000 unités, et assure 12,8% du PIB national. Une rencontre a été organisée le samedi pour expliquer la politique poursuivie par le département du commerce ainsi que les axes de développement économique et social contenus dans la déclaration du gouvernement.Sous le thème, «Le commerçant : acteur incontournable dans le développement économique et social», le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Télécommunications a organisé samedi 21 juin à Casablanca, la journée nationale du commerce intérieur. Le Premier ministre Driss Jettou a tenu à présider personnellement cette rencontre, en présence de Rachid Talbi El Alami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Télécommunications, et d'Ahmed Taoufiq Hjira, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du Logement et de l'Urbanisme. Cet intérêt se justifie, selon le Premier Ministre, par le rôle socio-économique prépondérant que joue cette branche de l'activité économique nationale. Le commerce intérieur couvre la totalité du territoire du Royaume, avec plus de 720.000 unités commerciales, assure 12,8 % du PIB national. « La tenue de cette deuxième journée nationale du commerce intérieur est d'autant plus importante qu'elle traite d'une question qui s'inscrit dans le cadre des orientations du gouvernement visant à développer ce secteur et à le mettre au niveau des standards internationaux» explique-t-il. Le commerce intérieur est aussi la source d'emploi pour plus de 1,2 million personnes, soit 13 % de la population active. Cette rencontre fut aussi l'occasion de d'expliquer la politique poursuivie par le département du commerce. Ainsi, les axes de développement économique et social contenus dans la déclaration du gouvernement notamment visant la mise à niveau du tissu économique national qui vise le soutien à l'entreprise marocaine ont été rappelés. Permettre à ce secteur d'affronter la concurrence et l'amélioration des conditions de l'investissement pour une meilleure attraction des capitaux est désormais le leitmotiv prôné par le ministère de tutelle. Pour faire face et contourner les contraintes du secteur, le gouvernement est décidé à mettre en place des mécanismes aussi bien juridiques, financiers que fiscaux susceptibles d'aider les petits commerces à faire face à la concurrence que leur imposent les grandes et les moyennes surfaces. En parallèle, la volonté d'organiser le secteur commercial informel, source d'une concurrence déloyale au secteur organisé, et l'intégrer dans le secteur formel, moyennant un programme de relogement et de fixation de 23.000 marchands ambulants dans des zones commerciales aménagées, a pris forme. «Ce programme nécessitera un financement de l'ordre de 105 millions de DH. C'est l'un des projets du département du commerce pour améliorer la compétitivité du secteur commercial. Ce programme a fait l'objet d'une convention entre ce département et le ministère de l'intérieur en novembre dernier», tient à rappeler Rachid Talbi El Alami. Une étude d'impact des grandes et moyennes surfaces sur les commerçants traditionnels à Casablanca est lancée. De même, le cadre juridique régissant ce secteur subit des réformes dans le but de lui garantir toutes les chances de développement. Ainsi, cette journée a démontré le souci de tous les acteurs du commerce intérieur de promouvoir l'entreprise commerciale pour qu'elle puisse assurer son développement et répondre aux besoins des consommateurs.