«Pousser la gestion des affaires locales vers un pilotage commun des projets de développement économique». Une piste que le Maroc devrait emprunter en vue de garantir une bonne gouvernance économique. Cet enseignement a été tiré lors du colloque tenu, mercredi 25 décembre, conjointement par le Collectif démocratie et modernité (CDM) et de l'Association Targa-Aide. A l'ordre du jour : l'évaluation du déroulement du plan communal de développement. Une étude a été menée à cet égard relevant ainsi une batterie de mesures à prendre en compte. Les collectivités territoriales se placent, aujourd'hui, au cœur d'un chantier de réforme dynamisé, principalement par le processus de la régionalisation avancée. Dans une optique de développement territorial amorcée, la vision de la régionalisation proposerait un nouveau cadre de coordination de l'ensemble des programmes et actions. Toutefois, cette première expérience de planification territoriale reste à consolider. L'investigation sur le terrain démontre un certain nombre de contraintes entravant la contribution des communes dans le développement de leur territoire. L'étude co-présentée par le CDM et Targa-Aide met en relief l'opacité de la gestion locale, la faiblesse des ressources humaines, la pénurie des ressources financières ainsi que la fragilité de la relation entre les conseils élus et les citoyens. Autant de dysfonctionnements qui floutent la portée du plan communal de développement. Les recommandations émises dans ce sens virent vers l'adoption d'une nouvelle logique de planification. Se référant à la conclusion de l'étude, les nouvelles orientations devraient reposer sur la participation à la formation de la vision de développement décidée à moyen terme. De même, les intervenants ont mis l'accent sur le rôle que devraient jouer les lois organiques relatives à la régionalisation. Le but étant de consolider les nouvelles formes de mobilisation des ressources dont l'usage est axé sur les résultats et pas seulement les moyens. Autre piste d'amélioration : la révision de certaines règles générales qui régissent le territoire. Les résultats de l'étude affirment que le découpage administratif doit être conçu sur la base des besoins réels de développement. Cette élaboration devrait en contrepartie prendre compte des particularités des territoires et la complémentarité entre milieu rural et milieu urbain. Une finalité qui dépend de l'identification de questions communes inscrivant l'action communale dans une logique de réponse à des besoins réels. Pour rappel, les collectivités territoriales se sont engagées, depuis 2009, dans un processus de planification centré sur la responsabilités des élus et basé sur la concertation avec tous les acteurs locaux. Une démarche dont la valeur ajoutée réside dans l'intégration des actions des services extérieurs et des acteurs du développement dans les programmations communales.