ALM : Le Syndicat marocain des professionnels du théâtre tiendra son congrès à la mi 2014. Quels seront les axes importants, qui seront abordés ? Bouhcine Masaoud : Je tiens tout d'abord à souligner le fait que nous sommes en train de travailler sur le projet de la mise à niveau du Syndicat marocain des professionnels du théâtre, lequel s'apprête à devenir l'«Union marocaine des arts dramatiques». A la clé, la création d'une coalition qui aura pour mission de défendre les intérêts du cinéma, de la télévision et du théâtre. Ce projet ne sera appliqué et validé qu'après sa présentation auprès des différentes branches syndicales, au conseil central et par la suite aux congressistes. Lors du prochain congrès prévu en milieu d'année 2014, nous nous pencherons sur la situation sociale des artistes, sur la réforme du champ artistique, notamment l'application de la loi relative à la couverture médicale, et nous tâcherons de mettre en place des structures à même de répondre aux besoins sociaux des artistes. Il faut également revoir leurs conditions de travail, sans compter que l'artiste doit bénéficier notamment des droits de rediffusion de ses œuvres. Dans ce cadre, nous essayons de sensibiliser les professionnels du métier à protéger leurs intérêts. Nous évoquerons également lors de ce congrès la question de la carte professionnelle de l'artiste, dont l'obtention nécessite la mise en œuvre d'un quota. De même, la préservation des droits d'auteur sera l'un points à l'ordre du jour de cette rencontre. Vous avez tenu plusieurs réunions avec le ministre de la culture et avec le ministre de la communication. A quoi ont abouti ces rencontres ? Plusieurs projets sont en cours de réalisation. La semaine dernière, nous avons assisté à la présentation du projet de loi complétant la loi relative aux droits d'auteur et aux droits voisins, faite par Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, à la Chambre des représentants. C'est un projet qui vise à transformer le Bureau marocain du droit d'auteur en un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Cela permettra de jouer un rôle dynamique dans le domaine de la propriété intellectuelle et artistique, et de manière générale dans tout ce qui se rapporte aux auteurs. Quel bilan faites-vous de l'année culturelle 2013 ? Comme ce fut le cas les années précédentes, nous n'avons pas manqué de créations artistiques en 2013. Toutefois, le domaine culturel nécessite une réelle organisation. D'autant plus qu'on constate malheureusement que le professionnalisme tend à diminuer face à l'inexistence des lois. J'espère que le champ de l'audiovisuel sera libéré et pourra ainsi être ouvert à de nouveaux investisseurs. D'autres chaînes pourront ainsi être créées, générant par la même de la concurrence.