L'Association de lutte contre le sida lance dans les trois régions du Sud marocain une série d'activités pour sensibiliser la population à l'importance du dépistage. La société civile, de Guelmim à Dakhla, en passant par Laâyoune et Boujdour, est engagée dans la campagne nationale de lutte contre le sida, lancée depuis le début de la dernière semaine. Les sections régionales de l'ALCS prévoient ainsi une série d'activités qui visent essentiellement les jeunes issus des trois régions du Sud. Les responsables de cette campagne ont choisi de sensibiliser la jeunesse dans les établissements scolaires, les centres universitaires et les maisons de jeunes afin de faire passer leur message à cette tranche de la population qui est la plus touchée par la maladie. Des unités mobiles vont sillonner les quatre coins des villes, ainsi que les villages des régions, pour procéder au dépistage sur place. A leur bord, des volontaires chargés de transmettre ce message de prévention jusqu'au 27 décembre. Au programme de cette campagne figurent des ateliers, lesquels seront animés par des enseignants-chercheurs de la Faculté de médecine et de pharmacie, ainsi que des cadres rattachés aux institutions partenaires. Des expositions de sensibilisation seront aussi organisées par les responsables et volontaires de l'ALCS. «Cette initiative vise à informer et à sensibiliser les populations au risque IST-sida, à les faire bénéficier du dépistage du VIH d'une manière volontaire, gratuite et anonyme. La campagne a aussi pour objectif de susciter une mobilisation sociale autour de la problématique des IST/Sida et de la santé reproductive», soulignent les organisateurs. Des rencontres avec des membres de l'entourage immédiat de personnes atteintes seront également tenues, afin de sensibiliser ces personnes aux bons comportements à adopter dans le but de soutenir psychologiquement et socialement les malades, en plus de leur prise en charge matérielle. Cette campagne s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le sida, laquelle s'étend de 2012 à 2016 avec pour objectif de réduire de 50% les nouveaux cas séropositifs et de diminuer le danger de transmission du virus des femmes enceintes à leurs enfants. Cette stratégie ambitionne aussi de sensibiliser les citoyens aux dangers du VIH/sida et de renforcer les services de dépistage par le biais d'analyses de sang en vue de réaliser les objectifs escomptés.