Quels sont les pays à offrir une réelle liberté d'usage de l'internet ? C'est à cette question qu'a tenté de répondre le rapport de l'ONG américaine Freedom House, spécialisée dans la promotion des libertés économiques et des droits civils et politiques. Intitulée «Liberté d'accès au Net au titre de l'année 2013, une évaluation globale de l'Internet et des médias numériques», l'étude dresse un état des lieux de la liberté sur Internet. A noter que cette étude a été menée entre mai 2012 et avril 2013 et a porté sur soixante pays. Le constat est plutôt négatif. L'ONG note que la liberté sur Internet est de plus en plus menacée à travers le monde. Beaucoup de pays ont multiplié les restrictions en ligne : blocage de sites, filtrages, suppression de contenus, restriction des réseaux sociaux… Le Maroc, à l'instar de ses voisins maghrébins ( Tunisie, Egypte et Libye), se retrouve dans la zone intermédiaire en étant qualifié de pays « partiellement libre». En tenant compte du classement mondial de la liberté sur Internet, le Maroc occupe la 29 ème place et devance la Libye et l'Egypte. Toujours selon le rapport, l'Island est le pays qui garantit le plus haut niveau de liberté.Viennent ensuite l'Estonie, l'Allemagne, les Etats-Unis, l'Australie, la France et le Japon. Ces pays sont qualifiés par l'ONG américaine de «libre». En revanche, parmi les pays jugés comme restrictifs, on retrouve la Syrie, la Chine, Cuba et l'Iran. Entre ces deux extrêmes, les positions de certains pays peuvent surprendre. Le Kenya, l'Ukraine ou encore l'Arménie sont classés dans la catégorie des pays «libres». Par ailleurs, le rapport met en exergue la «croissance soutenue » de l'accès à l'Internet au Maroc,et ce dans un contexte général marqué par «l'ouverture politique». Ainsi, le taux de pénétration à Internet dans le Royaume a atteint les 55% en 2012, soit plus de 21% par rapport à 2007. «Cette trajectoire positive et cette «dynamique du marché des médias numériques a bénéficié des effets conjugués de la libéralisation, de la dérégulation et de la privatisation des secteurs des télécommunications entamées dans les années 1990», peut-on lire dans le rapport. Le document souligne, d'autre part, que le Maroc ne pose pas d'obstacle à l'accès à l'Internet, notant que le pays a déployé, dans ce cadre, «un effort concerté ayant pour but de mettre en œuvre des réformes démocratiques, sans restriction à l'accès à l'information ( ) comme en témoigne l'accès libre à Youtube, Facebook, Twitter et aux services internationaux d'hébergement des blogs».