Chaque année, 6.000 enfants naissent avec un cœur mal formé au Maroc. Sans une prise en charge, la plupart d'entre eux décèdent. Depuis plus de 20 ans, l'association les Bonnes Œuvres du Cœur se bat pour sauver la vie de bébés démunis atteints de malformations cardiaques. Jusqu'à ce jour, l'association a pu sauver 10.000 patients cardiaques dans le besoin. En 2012, l'Institut cardiologique des Bonnes Œuvres du Cœur a réalisé 826 interventions dont 24% de mutualistes et 76% d'indigents. D'ailleurs, l'Institut réalise chaque année près de 1.000 interventions (associant interventions chirurgicales et cathétérisme interventionnel). Il s'agit essentiellement d'opérations à cœur ouvert. A noter que le prix d'une intervention à cœur ouvert d'un enfant en Europe coûte de 30.000 à 50.000 euros alors que le forfait pour la même intervention au sein du centre est de 6.000 euros. L'association a dépensé en 2012 la somme de 9.319.000 DH pour les prises en charge des patients démunis. Une somme qui, selon l'association, correspond aux dons versés par ses mécènes particuliers et entreprises partenaires. Quant à la prise en charge, celle-ci est assurée par une équipe multidisciplinaire marocaine, assistée par les plus grandes sommités européennes et canadiennes. Celle-ci lutte chaque jour pour assurer des résultats postopératoires comparables aux plus grands centres internationaux spécialisés en cardiologie néonatale. A noter que le pourcentage de réussite au sein de l'Institut s'élève à 90% malgré la prise en charge des opérations à cœur ouvert les plus complexes. Ce qui représente un taux comparable à celui des plus grandes structures étrangères. L'association a également réussi à sauver la vie d'enfants issus de pays africains. Ainsi, quatre enfants béninois ont été sauvés en 2012 et vivent à présent auprès de leurs parents. Au Maroc, les malformations cardiaques constituent la première cause de mortalité dans la période néonatale. L'association estime que plus de 10.000 personnes par an nécessitent une opération à cœur ouvert à cause d'une angine mal soignée durant l'enfance. Outre ces statistiques alarmantes, le Maroc souffre d'un manque crucial de spécialistes. Il n'existe que 10 spécialistes cardiopédiatres et 4 chirurgiens cardiopédiatres pour plus de 30 millions d'habitants. Cinq spécialistes travaillent dans le secteur public et cinq autres dans le secteur privé. Trois de ces spécialistes travaillent au sein de l'institut les Bonnes œuvres du Cœur.