Les Allemands du Bayer Leverkusen se sont ouverts la porte de la finale de la Ligue des champions, en allant chercher un convaincant match nul 2-2. C'était à Old Trafford face à Manchester United, en demi-finale aller. Leverkusen répond du tac au tac. Après le succès du Real Madrid à Barcelone mardi (0-2), Leverkusen a fait un premier pas vers la finale de la Ligue des Champions en arrachant le match nul à Manchester (2-2), mercredi. Klaus Toppmöller, entraîneur du Bayer Leverkusen, n'a pas caché sa joie, se donnant même la liberté de philosopher. «Je suis fier de mon équipe. Le seul moyen de ramener un point d'Old Trafford est de bien jouer au football, et mon équipe a montré qu'elle en était capable. Nous avons gagné notre point par notre tactique et par notre esprit de combat. Nous avons même eu plus d'occasions que Manchester. Nous voulions de toutes façons marquer. J'ai dit aux joueurs que le monde entier allait voir ce match. Il faut avoir des rêves, car des rêves naissent les objectifs», a-t-il déclaré. Tout avait pourtant si bien commencé pour les Red Devils. Après un début de partie délicat, où les Allemands se montraient très sobres et exerçaient une pression intelligente au milieu du terrain, les MU prenaient le contrôle des opérations. Le sursis est tombé à la 29e minute de jeu, quand le Néerlandais Van Nistelrooy, élu par ses pairs meilleur joueur de la Premier League cette saison, a centré légèrement en retrait pour Ole Gunnar Solskjaer. Le Norvégien, nommé le SuperSub, reprenant l'offrande sans contrôle, et son ballon, contré par Boris Zivkovic, a trompé son propre gardien, Jörg Butt (1-0). Dans la foulée, les Allemands réagissaient par un coup de tête de Berbato, sans résultat. Du moins pas sur le champ puisque progressivement, le Bayer prenait la maîtrise du jeu pour égaliser après la pause. Le centre de Schneider est passé devant toute la défense rouge, et était repris par Ballack en pleine course (1-1, 62e). Sentant le vent de l'élimination, les Anglais repartaient à l'attaque et Van Nistelrooy a provoqué un penalty qu'il a, de sang-froid, transformé en but (2-1, 65e). Tout était à refaire. A un quart d'heure de la fin du match, les Allemands, profitant d'un moment de confusion dans la surface anglaise, ont égalisé une nouvelle fois par l'international Oliver Neuville, qui venait de remplacer Berbatov. Le score final a été de 2-2, à la surprise générale. À la fin du match, Ferguson ne cachait pas sa déception avant de se rendre à la BayArena, la terrible enceinte de Leverkusen où Liverpool avait chuté au tour précédent. Alex Ferguson regrette également la perte de Gary Neville, blessé au pied et transporté à l'hôpital après sa sortie du terrain. « Il a pris un coup sur le pied. Il s'était déjà blessé contre Chelsea (samedi), mais le scanner n'avait rien révélé. Malheureusement, il a été touché au même endroit», a-t-il déploré. Dans une semaine, les Allemands joueront une première qualification en finale de cette compétition. Les Allemands, déjà responsables de l'élimination d'Arsenal et Liverpool, peuvent rêver d'une autre forme de triplé, dès la semaine prochaine à Leverkusen.