Deux familles entières de nomades ont été assassinées et mutilées dans la nuit de mardi à mercredi par des islamistes armés dans la région de Tiaret, dans l'ouest algérien. Bilan : seize morts, dont neuf enfants. «Seize personnes, dont neuf enfants et quatre femmes ont été assassinées par un groupe terroriste dans la nuit de mardi à mercredi dans la région de Tiaret » annonçait mercredi après-midi l'agence de presse officielle algérienne. « Le groupe terroriste s'est attaqué à des familles transhumantes, au lieu-dit Rekbet El Halouf, dans la commune de Feidja » précisait alors APS sans donner plus de détails sur les circonstances du drame. La presse nationale est par contre longuement revenue ce jeudi sur le massacres, dont les auteurs seraient des membres du Groupe islamique armé (GIA), très actif dans cette région. Le GIA est d'ailleurs déjà soupçonné d'avoir égorgé trois bergers dimanche dernier, et d'avoir perpétré un autre massacre, le 20 avril, celui de sept personnes dans la région d'Aïn Defla (160km à l'ouest d'Alger). Ce jeudi, Le Matin précisait que l'attaque du campement de nomades s'est déroulée aux environs de 2 h 30, mercredi matin. «Un groupe armé composé de neuf éléments a surpris deux familles de nomades dans leur sommeil, égorgeant et mutilant pas moins de seize personnes » a rapporté le journal. Et de préciser : « parmi les victimes, on dénombre neuf enfants de deux à seize ans, un bébé de six mois, une femme de 50 ans et un vieillard » Seul un homme âgé de 68 ans et un enfant de 8 ans semble avoir échappé au carnage. Le quotidien a aussi ajouté que « les assaillants seraient commandés, selon toute vraisemblance, par le sinistre «émir» Ras El Kaf, écumant, les maquis d'El Faïdia ». Les islamistes ont par ailleurs brûlé les tentes, pris l'argent et toute la nourriture du campement, ainsi qu'un camion, retrouvé à 15 km du lieu du massacre. Le quotidien Liberté a quant à lui souligné dans son édition de jeudi que les assaillants étaient munis « entre autres de haches, de barres de fer et de poignards avec lesquels ils ont mutilé et fracassé le crâne de leurs victimes en plein sommeil ».