Les Palestiniens mettent en doute les affirmations de l'armée d'occupation israélienne qui a annoncé dimanche s'être retirée des villes de Naplouse et de Ramallah. L'étau demeure serré sur Yasser Arafat et la ville de Beït Lahm. L'armée d'occupation israélienne a annoncé avoir achevé dimanche matin son retrait de Naplouse et de la majeure partie de Ramallah. Mais la réalité de ce retrait a été mise en doute par le négociateur palestinien Saëb Erakat. «C'est un mensonge pour la télévision», a-t-il déclaré, ajoutant qu'Israël a étendu son contrôle à toute la Cisjordanie après avoir détruit l'infrastructure de l'Autorité palestinienne». Et d'ajouter qu'il n'y a plus de Zone A (sous contrôle total palestinien), et que toute la Cisjordanie a été transformée en Zone B (sous contrôle administratif palestinien et sécuritaire israélien). Ces zones, ainsi que les Secteurs C (contrôle total israélien) ont été définis par les accords sur l'Autonomie palestinienne. Selon les agences de presse, aucune présence militaire n'était visible dimanche matin à Naplouse, la grande ville du nord de la Cisjordanie, et dans le centre-ville de Ramallah. Mais, parallèlement, les forces israéliennes ont pénétré dans le camp de réfugiés de Kalandia, entre Ramallah et Al-Qods, où elles ont arrêté plusieurs Palestiniens, dont un responsable militaire du Fatah, le mouvement de Yasser Arafat. Le retrait de Naplouse achevé, les troupes israéliennes se sont redéployées autour de la ville pour la cerner, a expliqué le porte-parole de l'armée d'occupation. Les soldats israéliens n'ont pas levé le siège du QG du président palestinien mis en place dès le début de l'agression israélienne le 29 mars. A Beït Lahm toujours occupée, le dispositif militaire autour de la Basilique de la Nativité où sont retranchés quelque 200 Palestiniens n'a pas été modifié. L'armée a empêché dimanche quelque 300 manifestants, à la tête desquels se trouvait le patriarche latin d'Al-Qods, Mgr Michel Sabbah, d'entrer à Beït Lahm. Après quelques échauffourées, les marcheurs se sont mis à prier.