À l'heure des comptes, responsables de banques et d'assurances se plaignent du poids des impayés dans leurs comptes. Plusieurs établissements financiers bancaires ou non bancaires ont constitué des provisions importantes pour respecter les réglementations prudentielles en vigueur. À l'heure des comptes, responsables de banques et d'assurances se plaignent du poids des impayés dans leurs comptes. Plusieurs établissements financiers bancaires ou non bancaires ont constitué des provisions importantes pour respecter les réglementations prudentielles en vigueur. Une grande partie des encours provisionnés est cristallisée. En d'autres termes, perdue. Le phénomène prend de l'ampleur d'une année à l'autre. Aujourd'hui, la situation est jugée, par nombre de spécialistes et d'observateurs, catastrophique à plus d'un égard. On se demande qui sont ces clients dont les agitations sont à l'origine de cette situation ? Si l'on se penche sur le profil de cette clientèle, l'on constate qu'une grande partie est constituée d'individus qui maîtrisent parfaitement les rouages bancaires et les gymnastiques frauduleuses. Les exemples en la matière ne manquent pas. Le cas de la CNCA ou du CIH conforte ce raisonnement. Des clients à qui des banques ont prêté des fonds pour la construction d'un immeuble ou pour le démarrage d'une activité industrielle, mais qui au bout de quelque temps les hypothèque quatre à cinq fois. Ils arrivent à faire accepter leurs demandes de crédit très facilement puisqu'ils répondent, au vu des conditions établies, parfaitement aux clients à qui les banques prêtent facilement de l'argent. L'inexistence, au nom du secret bancaire, de bases de données communes d'informations sur les clients, aidant, ils amassent des montants importants en un temps record et se perdent rapidement dans la nature, laissant le soin aux banques de se partager, au bout parfois de longs procès, le reste. Les banques sont en train, certes, de revoir leur politique et conditions draconiennes d'octroi de crédit, mais il faut encore plus les assouplir notamment pour les petits. En s'entourant toutefois des gardes-fous nécessaires. Une grande partie de la population est exclue d'office, à cause de leur profil, du champ de la politique des banques en matière d'octroi de crédit. Le petit épicier ou le cordonnier du coin ont aussi droit au crédit. Ils peuvent assurer le paiement de leurs traites. L'expérience du Groupe Banques Populaires en matière du micro-crédit soutient ce raisonnement. En effet, cette institution constate aujourd'hui que les impayés sont quasi-nuls dans cette branche d'activité. Les petits remboursent. Évidemment, pas tous. Mais la grande partie d'entre eux honore son engagement.