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Le gouvernement espère que la Fondation Robert Kennedy développe « une vision objective » sur les droits de l'Homme dans les provinces du Sud et à Tindouf
Le gouvernement marocain espère que la Fondation Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme, dont des membres effectuent une visite dans les provinces du Sud, développe « une vision objective et impartiale » de la situation des droits humains dans la région et dans les camps de Tindouf où ils devront se rendre par la suite. « Nous attendons des organisations internationales, que ce soit la Fondation Robert Kennedy ou autres, de développer une vision objective, impartiale et réelle tant pour les provinces du Sud du Royaume que pour les camps de Tindouf, aux fins d'une solution politique durable et définitive du conflit artificiel » autour du Sahara marocain, a souligné à la MAP le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. La visite des membres de la délégation, entamée vendredi à Laâyoune, se déroule « dans des conditions normales », a-t-il assuré, réfutant les allégations infondées que cette tournée soit soumise à « un quadrillage sécuritaire ». Le Maroc, a-t-il rappelé, a présenté, en 2007, une initiative d'autonomie au Sahara, dans le cadre de la souveraineté nationale, et a entrepris une série de mesures constructives, notamment la mise en place des mécanismes de la structuration régionale du Conseil national des droits de l'Homme -y compris dans les provinces du Sud- et la coopération positive avec le Conseil des droits de l'Homme à Genève, en mai dernier, dans le cadre du 2ème cycle de l'examen périodique universel (EPU-2012/2106), au titre duquel le Maroc a accepté 140 recommandations sur un total de 148, ce qui a été favorablement accueilli sur la scène internationale. M. El Khalfi a mis l'accent sur l'effort national fourni afin de « dépasser les dysfonctionnements pouvant surgir » dans ce domaine, dans le cadre d'une approche participative avec les organisations de défense des droits humains. La porte du ministère de la Justice et des Libertés reste « ouverte » pour débattre de toute question se rapportant aux droits de l'Homme au Maroc, a-t-il insisté, notant que la Constitution (Titre II) ouvre le champ devant l'adptation des législations nationales en la matière avec les engagements internationaux du Royaume. Il a, dans ce contexte, mentionné l'adoption par la Chambre des représentants d'un projet de loi portant approbation de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, adoptée le 20 décembre 2006 par l'Assemblée générale de l'ONU. Ainsi, le Maroc est devenu le premier pays arabe et islamique à ratifier les neuf principales conventions internationales se rapportant aux droits de l'Homme, ainsi que sept des huit protocoles facultatifs. Plusieurs acteurs de la société civile de la ville de Laâyoune ont dénoncé, samedi, le parti pris avéré de certains membres de la Fondation Robert Kennedy en faveur des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, avec lesquels ils ont tenu des rencontres, en ignorant totalement les autres composantes de la société civile de la ville et les représentants de la population locale. Selon ces acteurs, les membres de la Fondation, dont le déplacement a pour objectif de prendre connaissance de la situation des droits de l'Homme, se devaient, en tant que représentants d'une institution qui se dit académique, de convier à leurs rencontres toutes les composantes de la société civile, en dehors de toute « démarche sélective ». Ils ont relevé dans des déclarations à la MAP que cette organisation »familiale, financée par l'Algérie, est investie d'une mission d'appui à la diplomatie du polisario, à travers l'élaboration d'un rapport partial sur la situation des droits de l'Homme au Sahara et dans les camps de Tindouf ».