Dans sa première réaction officielle, le gouvernement marocain a espéré que la Fondation Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme, dont des membres effectuent une visite dans les provinces du Sud, développe «une vision objective et impartiale» de la situation des droits humains dans la région et dans les camps de Tindouf où ils devront se rendre par la suite. «Nous attendons des organisations internationales, que ce soit la Fondation Robert Kennedy ou autres, de développer une vision objective, impartiale et réelle tant pour les provinces du Sud du Royaume que pour les camps de Tindouf, aux fins d'une solution politique durable et définitive du conflit artificiel» autour du Sahara marocain, a souligné le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. A noter que la délégation américaine a entamé vendredi dernier sa visite à Laâyoune. Dans ce sens, M.El Khalfi a affirmé que la visite se déroule «dans des conditions normales», démentant par la même occasion que cette tournée soit soumise à «un quadrillage sécuritaire». Le ministre est par ailleurs, revenu sur l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara, dans le cadre de la souveraineté nationale. Il a également rappelé les mesures constructives réalisées, notamment, la mise en place des mécanismes de la structuration régionale du Conseil national des droits de l'Homme -y compris dans les provinces du Sud- et la coopération positive avec le Conseil des droits de l'Homme à Genève, en mai dernier, dans le cadre du 2ème cycle de l'examen périodique universel (EPU-2012/2106), au titre duquel le Maroc a accepté 140 recommandations sur un total de 148. Il faut souligner enfin que plusieurs acteurs de la société civile de la ville de Laâyoune avaient dénoncé, samedi dernier, ce qu'ils ont qualifié de «parti pris avéré de certains membres de la Fondation Robert Kennedy en faveur des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, avec lesquels ils ont tenu des rencontres, en ignorant totalement les autres composantes de la société civile de la ville et les représentants de la population locale». Selon ces acteurs, «les membres de la Fondation, dont le déplacement a pour objectif de prendre connaissance de la situation des droits de l'Homme, se devaient, en tant que représentants d'une institution qui se dit académique, de convier à leurs rencontres toutes les composantes de la société civile, en dehors de toute «démarche sélective»».