Amnesty international a exprimé sa préoccupation sur la situation des Marocains en Espagne à cause de l'existence d'un accord sur la réadmission des immigrés depuis 1992, qui permet à Madrid leur expulsion immédiate après leur arrestation. L'ONG humanitaire recommande aux autorités espagnoles d'élaborer et d'adopter une stratégie nationale et un plan d'action pour combattre toutes les formes de racisme, soulignant que cette stratégie doit inclure des mesures spécifiques pour éviter le recours à la torture et aux mauvais traitements ou toute manifestation de racisme durant l'instruction des procès de justice. Mardi dernier, Amnesty international a présenté un rapport intitulé «crise d'identité, torture et mauvais traitements pour des motifs racistes par des agents de l'Etat en Espagne». Lors duquel rapport, l'organisation humanitaire a exprimé sa préoccupation de la situation des Marocains en Espagne à cause de l'existence d'un accord sur la réadmission des immigrés depuis 1992, qui permet à Madrid leur expulsion immédiate après leur arrestation. Amnesty international affirme que de nombreux immigrés marocains ont été refoulés, peu après leur arrestation, alors qu'ils portaient encore des vêtements mouillés. Le rapport ajoute que des plaintes ont été déposées par des centaines de sans papiers marocains, ayant été déportés des présides occupés de Sebta et Melilla vers le Maroc dans des conditions inhumaines. Parmi les cas cités, figurent ceux de certains immigrés qui ont été placés dans des fourgons cellulaires, menottes aux mains, et transportés dans les cales des ferry-boats à travers le détroit de Gibraltar. Des conditions, à hauts risques d'accidents à cause des mouvements des autres véhicules, de l'exiguïté de l'espace, le bruit des machines et le manque de possibilité de secours en cas d'incendie. Amnesty international a également déploré la situation des mineurs marocains dans les présides occupés de Sebta et Melilla, qui sont habituellement maltraités et expulsés par la police ou agents de sécurité privés. Dans la majorité des cas, ce sont des mineurs sans parents qui passent la nuit à la belle étoile et affaiblis par la malnutrition et les maladies respiratoires. Cela va sans parler des centres de rétention, où ils sont souvent admis. Des locaux dépourvus des niveaux minimums d'hygiène et qui sont infestés de rats et d'insectes parasitaires, note le rapport de l'organisation humanitaire. Les autorités de Sebta refusent de construire d'autres centres d'accueil et optent pour la formule de regroupement familial au Maroc. Une politique qui est critiquée par les travailleurs humanitaires, ajoute l'organisation non gouvernementale. Amnesty international a recensé des mineurs marocains en situation légale a Melilla, qui ont été victimes des mesures d'expulsion collective du territoire espagnol. Les tristes événements d'El Ejido, en février 2000, ont eu une connotation raciste, rappelle l'ONG. Ils ont provoqué la destruction des biens et des propriétés des ressortissants marocains, dont nombreux d'entre eux avaient dû chercher refuge ailleurs, y compris dans des commissariats de police. Le rôle négatif de cette dernière, rappelle Amnesty international, a été l'une des principales questions qui furent derrière la polémique qui a éclaté à la suite des événements d'El Ejido. L'ONG a fait état de plaintes déposées par des immigrés contre les agents chargés de veiller sur l'ordre public pour leur passivité face aux menaces et destructions de leurs biens. Elle a également cité le témoignage de trois agents de police à Sebta qui se sont plaints des irrégularités commises lors de la détention et l'expulsion des mineurs marocains mais furent sévèrement sanctionnés pour leur attitude.