Le Conseil des ministres espagnol a donné son feu vert vendredi à la signature d'un accord entre l'Espagne et le Ghana permettant le renvoi des immigrés clandestins dans leur pays d'origine, a annoncé la vice-présidente de l'exécutif espagnol, Mme Maria Teresa Fernandez de la Vega. Cet accord s'inscrit dans le cadre du renforcement du dispositif de lutte contre l'immigration clandestine de la part de Madrid, à la suite des assauts répétés menés depuis la fin du mois d'août par des milliers de migrants subsahariens contre Sebta et Melilia. L'Espagne a des accords de réadmission avec deux autres pays de l'Afrique subsaharienne, le Nigeria et la Guinée Bissau. Le nouvel accord qui sera signé avec le Ghana est une "preuve supplémentaire de l'impulsion" que le gouvernement espagnol veut donner à sa "nouvelle politique" d'immigration, a souligné Mme Fernandez de la Vega. Cet instrument juridique qui permet le renvoi automatique dans leur pays d'origine d'immigrés démunis de visas d'entrée en Espagne est "d'une importance extraordinaire pour pouvoir aborder avec succès le problème complexe de l'immigration", a -t-elle estimé. Aux termes de cet accord, "chaque pays admettra sur son territoire toute personne qui n'a pas ou n'a plus le droit d'entrer et de résider sur le territoire du pays requérant, du moment qu'il a été reconnu que ladite personne a la nationalité du pays requis". L'accord établit également les procédures en vue du rapatriement et la vérification de la nationalité de l'immigré clandestin avant son expulsion. Le ministre espagnol des affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos avait annoncé mercredi que le gouvernement espagnol était en train de négocier la réadmission d'immigrés clandestins avec six pays d'Afrique subsaharienne: Sénégal, Mali, Ghana, Guinée, Gambie et Cameroun.