Il était prévisible, mais il ne l'est vraisemblablement plus. Le projet Baysys Morocco est pour le moment suspendu, apprend-t-on de la Royal Air Maroc. la compagnie qui avait entamé des démarches avec la compagnie américaine Baysys international, un des leaders mondiaux en matière d'aménagement et d'installation de cabines spéciales, marché en plein développement et à très forte valeur ajoutée, a dû suspendre ce projet, qui représentait 3 millions de dirhams d'investissement pour RAM, pour manque de rentabilité. Selon la même source, «des préoccupations sur le chiffre d'affaires et sa rentabilité sont derrière l'arrêt du projet Baysys Morocco, qui s'inscrit dans le cadre du développement et l'externalisation d'activités aéronautiques par la compagnie nationale». Et d'appuyer «au terme des études approfondies et détaillées de mise en œuvre stratégiques, financières et opérationnelles, intégrant les évolutions de l'industrie et de la demande, que la mise en place effective du projet et sa transformation en société réelle peut voir le jour ou pas». Toutefois, ce projet d'externalisation de l'atelier «cabine actuel» reste cependant d'actualité car la compagnie nationale est convaincue de son potentiel très fort de développement, pouvant lui apporter de la valeur, tout en complétant l'offre industrielle aéronautique du Maroc, à travers sa contribution à la construction de la plate-forme aéronautique de Casablanca, avec des apports certains pour le pays en termes de progrès technologique, d'entrée de devises et de création d'emplois. Par ailleurs, la RAM rappelle que dans un marché purement compétitif et concurrentiel, elle vise l'amélioration continue de ses activités créatrices de valeur et le développement de plusieurs plans d'actions visant à externaliser et développer un certain nombre d'activités. Ceci rentre dans le cadre de sa politique de recentrage sur son cœur de métier, issue de son plan de restructuration matérialisé par le contrat programme signé avec l'Etat. Ainsi, la RAM envisage concrètement des créations de partenariats dans au moins trois domaines à savoir la maintenance, le catering et le handling. Partant, pour toute action entreprise dans ce sens nécessitant la création d'une nouvelle structure juridique ou la participation en son sein, la RAM précise qu'elle «applique la loi en demandant l'accord au chef de gouvernement». Certains de ses projets sont réalisés, d'autres ne le sont pas, mais tous disposent, poursuit-elle, de l'accord préalable des autorités, matérialisé par un décret autorisant la création de filiales, et la vente et achat de participations.