«Les istiqlaliens ne sont pas ingrats. Abbas El Fassi mérite bien un siège au sein du conseil de la présidence du parti pour ses services rendus». Les propos émanent d'un haut responsable au sein du parti de l'Istiqlal. Abbas El Fassi est ainsi fortement pressenti pour occuper un siège au conseil des sages du parti de la balance. Cette instance honorifique compte des figures istiqlaliennes emblématiques comme M'hamed Boucetta, M'hmed Diouri ou encore Abdelkrim Ghellab. L'annonce sera officialisée probablement lors du prochain congrès. En effet, le parti de l'Istiqlal a entamé la dernière ligne droite avec la tenue de son congrès national. Une source proche des préparatifs au sein du parti affirme que les congrès provinciaux viennent de démarrer. «Ces congrès vont permettre d'élire les 5000 congressistes qui vont assister au congrès national mais également les 850 membres du conseil national qui l'équivalent d'un parlement pour le parti», explique la même source. Après les récentes informations relayées par la presse sur un probable report du congrès, les responsables istiqlaliens rassurent sur sa tenue dans les délais fixés. «Nous allons tenter de boucler 85% des congrès provinciaux avant le 17 juin prochain», explique ce responsable. Tour à tour, différentes provinces accueilleront ces congrès qui représentent une étape majeure pour le parti de la balance. En effet, l'identité des nouveaux membres du conseil national sera connue au cours de ces congrès. Les résultats de cette étape pourraient peser lourdement en faveur d'un candidat pour le secrétariat général au détriment d'un autre. Chacune des provinces sera représentée dans le conseil national selon un quota. «La représentativité des provinces obéit à un quota qui prend en considération le nombre de la population de la province concernée, le nombre des cartes distribuées ainsi que les résultats des dernières élections», explique ce responsable. Par ailleurs, seul Abdelouahed El Fassi s'est porté candidat à la succession de l'actuel secrétaire général Abbas El Fassi. «Adelouahed El Fassi est un candidat sérieux. Au-delà de ces qualités humaines et professionnelles, il est le fils de Allal El Fassi, l'icône de notre parti», souligne cette source régulièrement bien renseignée. Mais cette candidature ne semble pas faire l'unanimité au sein du parti. En tout cas, une aile menée au sein de l'Istiqlal par Hamid Chabat, puissant dirigeant de la centrale syndicale l'UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc) et l'un des hommes forts du parti en ce moment, n'a pas montré beaucoup d'enthousiasme à l'annonce de cette candidature. Il faut dire qu'au cours du congrès d'autres responsables pourraient annoncer leurs candidatures. Les noms de Karim Ghellab, Adil Diouri, Taoufiq Hejira ou ecore Yasmina Baddou, circulent ces derniers temps. «C'est le conseil national de l'Istiqlal qui décidera de l'identité du prochain secrétaire général qui devra justifier d'au moins deux mandats au sein du comité exécutif», déclare cette source. Cependant, le statut prévoit une exception lorsque les 5000 congressistes acclament un candidat, il est automatiquement déclaré gagnant.