Les candidats à la succession de Abbas El Fassi retiennent leur souffle. En effet, le parti de l'Istiqlal démarre le 15 mai ses congrès provinciaux pour renouveler son conseil national qui est l'équivalent d'un véritable Parlement pour les Istiqlaliens. Les candidats à la succession de Abbas El Fassi retiennent leur souffle. En effet, le parti de l'Istiqlal démarre le 15 mai ses congrès provinciaux pour renouveler son conseil national qui est l'équivalent d'un véritable Parlement pour les Istiqlaliens. Ce dernier aura le dernier mot lors du prochain congrès sur l'identité du nouveau secrétaire général ainsi que les membres du comité exécutif. «Le parti élira lors de ces congrès provinciaux les 800 membres de son conseil national selon des quotas bien définis en perspective du congrès national. Cette étape est d'une importance capitale pour les candidats en course pour le poste de secrétaire général», explique cette source au sein du comité préparatoire du congrès. Ce comité qui entame sa dernière ligne droite tiendra, samedi, une réunion décisive pour mettre les dernières retouches sur les congrès provinciaux programmés entre le 15 mai et le 15 juin prochain. «Si pour l'instant un seul candidat, en l'occurrence Abdelouahed El Fassi, a ouvertement fait part de sa volonté de briguer le secrétariat général du parti, les autres candidats attendront les résultats des élections du conseil national avant de passer à l'acte puisqu'ils savent qu'il serait inutile de se porter candidat sans être sûr de l'appui des nouveaux membres du conseil national», poursuit la même source. Ainsi, la première étape de la course au fauteuil du leader se jouera dans les provinces en attendant l'étape cruciale du congrès. Cette course a bel et bien démarré le 1er mai. M. El Fassi s'est illustré en présidant le meeting de l'UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc), relais syndical du parti de l'Istiqlal à Casablanca dont il est également le coordinateur. Mais ironie du sort, M. El Fassi sait qu'il ne pourra pas compter sur le soutien du secrétaire général de l'UGTM, Hamid Chabat. Ce dernier se serait ouvertement opposé à la candidature de l'ancien ministre de la santé. «Les informations sur le niet de Chabat concernant la candidature de Abdelouahed El Fassi sont vraies. Le secrétaire général de l'UGTM veut qu'une génération soit sautée pour que la chance soit donnée à un candidat jeune pour diriger le parti dans la prochaine étape. Mais El Fassi compte également des qualités qui peuvent en faire une homme de consensus», estime ce membre du comité exécutif. La bataille s'annonce très dure entre les deux hommes dans les provinces au cours des prochaines semaines. Chacun tentera de placer dans le conseil national ses hommes de confiance pour pouvoir maîtriser les résultats de l'élection du secrétaire général ainsi que ceux du comité exécutif. Les congrès provinciaux permettront également de choisir les représentants des provinces lors du prochain congrès. C'est dire toute l'importance des provinces pour l'élection des prochaines instances décisionnelles de l'Istiqlal à la veille des élections communales et régionales. «Une chose est sûre : un consensus sera certainement trouvé à la fin entre les différents courants. C'est pratiquement une tradition au sein de notre parti», conclut un député istiqlalien.