Situé sur la côte Atlantique à 35 Km au sud du « Cap Ghir », le port d'Agadir est à vocation «pêche et commerce » et dans le futur proche « la plaisance ». Simple rade jusqu'à 1917 et devenu ensuite un havre, qui abrite la flotte de pêche locale, le port d'Agadir s'est agrandi rapidement pour offrir à son arrière-pays un complexe portuaire au portefeuille diversifié : 1. Le port de pêche : Grâce à sa capacité de réception et à ses équipements performants, le port de pêche d'Agadir est considéré comme le siège de la bourse de pêche régionale. La grande variété de poissons commercialisée dans ce port, est destinée à l'industrie, à la consommation locale et à l'export. Il s'étend sur une superficie 53 ha de terres plein et dispose de 3272 ml de quai. Doté d'infrastructures et de superstructures modernes, le port de pêche accueille plus de 250 chalutiers de la haute mer, près de 530 unités côtières et pas moins de 600 embarcations. Ainsi, plus de 110.000 tonnes de poissons y sont déchargées annuellement, dont près de : – 20.000 tonnes de poissons industriels destinés à la conserve et au sous-produit ; – 40.000 tonnes de poissons de marée; – 50.000 tonnes de poissons congelés. Et pour mieux préserver les ressources halieutiques des côtes marocaines, des arrêts biologiques ont été instaurés pour une durée de 4 mois, étalé sur l'année par période de deux mois. Exceptionnellement, l'année 2003/2004 a connu un arrêt de huit mois et demi, allant du 1/09/03 au 15/05/04. 2. Le port de commerce : Au service du commerce extérieur, le port se veut un débouché privilégié de transit d'un trafic diversifié : Conteneurs, agrumes et primeurs, hydrocarbures, céréales, minerais, marchandises diverses,... Conçu pour répondre aux exigences présentes et futures, le port de commerce est un ensemble de grande envergure. Grâce à ses quais, d'un tirant d'eau allant jusqu'à 15 mètres, le port de commerce permet d'assurer, dans des conditions idéales, la réception d'unités de 80.000 tonnes. Il dispose d'installations modernes et d'équipements performant permettant le traitement, dans les meilleures conditions de rentabilité et de sécurité, tous les navires et marchandises qui transitent par ce port. Le trafic réalisé par le port de commerce ne cesse d'évoluer d'une année à une autre, pour atteindre plus de 2.100.000 tonnes, composées principalement : – Le trafice des conteneurs : Le trafic conteneurisé connaît une évolution annuelle de 12 % pour atteindre, en 2003, 45.500 boites EVP. Le tonnage réalisé sous ce mode de conditionnement s'est établi à 420.000 tonnes. L'évolution rapide que connaît ce type de trafic a nécessité la réalisation et la programmation d'investissements lourds en infrastructures et en équipements. – Le trafic des croisières : Le trafic des passagers a enregistré en 2003 l'arrivée de 95 bateaux de croisière, pour un nombre de 88.000 passagers. La vocation touristique de la région et la promixité des Iles Canaries font du port d'Agadir un passage obligé et agréable des croisiéristes qui sillonnent l'Atlantique. Ainsi, les plus renommés des armateurs de ce type de trafic, ont fait du port d'Agadir une ligne régulière. Le port d'Agadir constitue, ainsi, un carrefour d'escale privilégié aux croisières touristiques tout en offrant, grâce à son inter land, une gamme variée de types de tourisme: – Un tourisme balnéaire à Agadir. – Un tourisme culturel aux villes historiques à proximité : Marrakech, Essaouira, Tafraout, ... – Un tourisme de randonnée dans les montagnes et les oasis à Ouarzazate. Pour maintenir et encourager ce type de trafic, l'ODEP et les autorités locales ont mis en place un dispositif d'encouragement, en matière des tarifs portuaires, d'accueil, de transport et de sécurité. Ces mesures ont été perçues avec une très grande satisfaction par les armateurs et les professionnels de ce secteur. – Le chantier naval : Pour la réparation navale, le port est équipé d'une cale de halage qui peut recevoir jusqu'à 30 bateaux de la pêche côtière d'une capacité de 200 tonnes l'unité. Le port dispose, également, d'un élévateur à bateaux de type « synchrolift » permettant la mise à sec et à flot des navires de la pêche hauturière et côtière d'une capacité moyenne allant jusqu'à 750 tonnes. Cette installation peut accueillir 7 navires à la fois. Ces installations ont permis le développement de l'activité «construction navale », notamment la construction des bateaux de la pêche et de plaisance. Plusieurs sociétés nationales et étrangères, ont pu réaliser des projets de construction navale. Ainsi, on peut dénombrer dans le port six grandes sociétés, parmi elles, certaines sociétés travaillent pour le compte de clients étrangers. 3. Le port de plaisance : Agadir est un centre touristique de premier ordre et à vocation principalement balnéaire. De ce fait, le port offrira, dans un futur proche, une Marina de 5 ha de bassin, 850 ml de quai pouvant accueillir jusqu'à 316 unités de 6 à 40 mètres. Cet investissement de taille donnera à la ville un nouvel élan dans son développement touristique, pour contribuer à atteindre l'objectif, au niveau national, des 10 millions de touristes en l'an 2010. La construction d'un port de plaisance avec ses réalisations connexes ne peut que renforcer cette activité. Le port d'Agadir : un rayonnement à l'international Dans le domaine de la coopération, l'expérience du port d'Agadir a été sollicitée par le port autonome de Nouadhibou en Mauritanie. C'est ainsi que les deux ports ont signé un accord de jumelage le 31 janvier 2002. Le partenariat avec le port d'Agadir est sollicité également dans le cadre de l'accord signé à Laâyoune entre les ports du Sud (Tan Tan, Laâyoune et Dakhla) et l'autorité portuaire de Las Palmas le 21 septembre 2003.En effet, les deux parties ont convenu d'intégrer le port d'Agadir lors de la réunion du 31 mars 2004 tenue au siège de l'ODEP pour la mise en place de cet accord. Enfin, le port d'Agadir a procédé le 28 mai 2004, dans le cadre de la convention de libre-échange avec les Etats-Unis, à la signature d'un accord de jumelage avec le port d'Oakland (Etat de Californie).