Football. Si l'Inter Milan peut encore se qualifier pour la finale de la coupe de l'UEFA, pour l'AC, la tâche est pratiquement impossible. Après la débâcle de la Ligue des Champions et la défaite des deux clubs géants, l'Inter et l'AC, en demi-finales de la coupe de l'UEFA, l'Italie voit partir en fumée ses chances de remporter une coupe européenne. Sauf miracle, 2001-2002 sera une saison de vaches maigres pour le football italien. «Les clubs italiens sont en crise et nous devons comprendre pourquoi », analyse le capitaine et vétéran du Milan AC, Paolo Maldini, sonné comme ses équipiers après la défaite (4-0) à Dortmund contre le Borussia en demi-finale aller de la C3. Alors que l'on tablait sur une finale 100 % milanaise, son frère ennemi, l'Inter, s'est aussi incliné, mais cette fois-ci à San Siro, contre le Feyenoord Rotterdam (1-0). Malgré le retour de son attaquant vedette, le Brésilien Ronaldo, après une absence de trois mois, les Interistes n'ont rien pu faire face à la surprenante équipe hollandaise de Feynoord. «Nous pensons trop au résultat. Et quand je dis nous, je ne pense pas seulement au Milan AC», poursuit Maldini, l'un des piliers de la sélection italienne. «Nous devrions être bons en défense, mais quand nous rencontrons des équipes offensives, nous nous retrouvons en grande difficulté ». À Dortmund, un seul joueur a semé la zizanie dans la défense milanaise, le Brésilien Amoroso, auteur d'un triplé. « Trois buts à ce niveau sont toujours importants. J'espère que ce message parviendra également au sélectionneur brésilien Scolari. Je suis tellement déçu de ne pas être sur sa liste», a déclaré le Brésilien, par ailleurs co-meilleur buteur de la Bundesliga (15 buts comme Ballack du Bayer Leverkusen). Amoroso n'est pas un parfait inconnu en Italie. C'est un ex-attaquant du club italien de Parme. Il avait fini meilleur buteur de la série A, 22 réalisations, en 1999 quand il jouait à l'Udinese. L'Inter Milan peut encore se qualifier, même si au retour, le Feyenoord Rotterdam a l'avantage du terrain et du public et sera doublement motivé par la perspective de jouer la finale sur sa pelouse du stade de Kuip, le 8 mai prochain. Quant au Milan AC, la tâche est pratiquement impossible.