Palestine. La suspension de toutes les manifestations sportives nationales vient, encore une fois, confirmer le soutien qu'apporte le Maroc, toutes catégories et classes confondues, à la cause palestinienne. En gelant toutes les activités sportives, jusqu'aux 13 et 14 avril prochains, nos dirigeants sportifs ont fait preuve d'une solidarité remarquable avec le peuple palestinien, en détresse. Une initiative à saluer. Plus qu'un signe de solidarité, c'est un engagement politico-sportif envers la cause palestinienne, dont le peuple continue sa lutte, sans relâche, contre la « lâche agression militaire israélienne ». Pour rester dans le sport, le Maroc n'est pas le seul pays à réagir ainsi. Ses voisins, la Jordanie et la Syrie, se sont également montés solidaires avec le peuple palestinien. Ils ont demandé par écrit, par le biais de leurs fédérations respectives, la « suspension d'Israël » à la Fédération internationale de football (FIFA). Au jour d'aujourd'hui, aucune réponse n'a été fournie aux responsables Jordaniens et Syriens. Leur demande est restée lettre morte. Pourtant, le quartier général de la FIFA, comme les autres institutions sportives internationales, a toujours suivi les recommandations des instances politiques internationales au sujet des conflits débouchant sur une interdiction de relations avec un pays. Des exemples, ils sont nombreux : l'Irak, la Yougoslavie, le Nigeria, ainsi qu'avec l'Afrique du Sud au moment de l'apartheid. Pour le cas de la Palestine, les actions, entreprises par ces instances, étaient souvent limitées à de simples initiatives visant à établir la paix dans la région. Le soutien apporté par la FIFA, dans le cadre du match amical organisé, le 25 mai 2000 à Rome, sous l'égide du célèbre chanteur italien Eros Ramazotti, résume bien cette attitude. Cette rencontre a mis aux prises une sélection de chanteurs et joueurs italiens et une sélection de joueurs israéliens et palestiniens, coachée par l'ex-joueur n°10 français, et actuellement membre de l'UEFA, Michel Platini. Score final : 6-1 pour l'équipe israélo-palestinienne. Il y avait, ce jour-là, comme supporters dans les tribunes, Shimon Peres, alors vice-premier ministre d'Israël et ministre chargé de la coopération internationale, et Yasser Arafat, aujourd'hui, mis en quarantaine par le sanguinaire Ariel Sharon, mais qui continue de résister. A l'image de tout un peuple d'ailleurs !