Petite fourmi devenue grande famille. C'est ainsi qu'on pourrait qualifier la plus chic des petites anglaises. Moins d'une décennie après son revival remarquablement orchestré par son propriétaire (le BMW Group), Mini ne correspond plus à un seul modèle, mais bien à une gamme à part entière. Après la citadine Mini, sa déclinaison cabriolet, puis son break Clubman, c'est au tour du segment des crossovers d'être investi avec le Countryman. Une nouveauté qui débarque au Maroc ce mois-ci et avec laquelle l'importateur marocain de Mini nourrit de grandes ambitions commerciales pour cette marque, puisqu'il prévoit d'en écouler une bonne centaine d'unités sur une année pleine comme 2011. C'est l'équivalent de tout le volume annuel de Mini (tous modèles confondus) au Maroc, comme ce fut le cas en 2009 (103 unités). Un objectif qui reste pourtant très réaliste au vu des qualités du Countryman. D'abord, un look enjoué et enjôleur qui, tout en étant typiquement Mini (phares globuleux, montants noircis, forme des rétroviseurs…), arbore un design qui lui est propre. Outre une ligne de toit spécifique et plus marquée, on remarque une proue sensiblement verticale et affublée d'un dessin de calandre inédit. La partie arrière est encore plus singulière et ses feux se conjuguent aux projecteurs avant pour offrir, le soir, au Countryman une belle signature lumineuse. Prétentions familiales et polyvalence d'utilisation obligent, il n'est plus question de dire «small is beautiful». Cette fois, le dernier-né de la gamme est tout simplement la plus grande des Mini, puisqu'il a franchi le cap «symbolique» des 4 mètres (4,097 m précisément). De quoi offrir 4 vraies places, voire une banquette pour trois personnes (choix retenu par Smeia), ainsi qu'un grand coffre à bagages, offrant une capacité de 350 à 1.170 litres au maximum. Au vu du poste de conduite, ses compteurs, ses aérateurs et ses diverses commandes, le traitement de son habitacle a été réalisé dans un langage connu à la marque, mais non sans un petit vent de fraîcheur. Ainsi, celui qui s'installera au volant du Countryman profitera non seulement d'une conduite surélevée, mais aussi de quelques nouveautés comme l'aclairage d'ambiance et surtout, le «center rail» : un système de rangement unique en son genre offrant de multiples possibilités de personnalisation. Comme tous les autres modèles de ce label haut de gamme, le Countryman reçoit des matériaux de qualité, y compris dans son ticket d'entrée. Le chrome des poignées (intérieures) de portes, le cuir du volant ou encore le velours des tapis de sol sont des exemples parmi tant d'autres… Au-delà de son style extérieur et de sa présentation intérieure, c'est surtout par son architecture technique que le Countryman s'inscrit –non sans harmonie– en décalage avec le reste de la gamme. Et pour cause, il est –par rapport à une citadine Mini– plus gros, surélevé et peut disposer d'une transmission intégrale. Que de paramètres qui changent tout sur la route. Rien à voir avec le comportement bien trempé et même atypique d'une Mini qui offre les sensations de conduite d'un kart. Tout aussi destiné aux routes bitumées et offrant même un tempérament sportif d'une efficacité exemplaire dans sa version Cooper S, le Countryman peut aussi s'aventurer en dehors des sentiers battus grâce à sa transmission intégrale. Celle-ci, baptisée All4, n'est proposée que sur deux des cinq motorisations de la gamme Countryman, en l'occurrence celles de la version Cooper S (184 ch) et du diesel Cooper D (122 ch). Le reste des blocs motopropulseurs s'entend des versions essence One (98 ch), Cooper (122 ch) et du diesel One D (90 ch) et font du Countryman une traction suffisante et économique pour une utilisation urbaine et quotidienne. Enfin, question équipements, si l'on sait que le Countryan propose une dotation d'emblée bien fournie, incluant notamment les barres de toit, la climatisation manuelle, l'autoradio CD-MP3 (avec prise AUX), le capteur de crevaison, les 4 vitres et rétros électriques, la banquette arrière rabattable et coulissante, la direction à assistance électronique en fonction de la vitesse, 6 airbags, une barre stabilisatrice à l'arrière, ainsi que toute une panoplie d'aides actives à la conduite, dont l'ABS avec répartiteur (EBD) et contrôle de freinage en courbe (CBC) et le contrôle dynamique de stabilité (DSC). Si l'on peut saluer l'aspect très compétitif des tarifs, lesquels démarrent à moins de 280.000 DH et plafonnent sous la barre des 420.000 DH, on ne saurait s'étonner du nombre de finitions disponibles sur le catalogue marocain de ce modèle. Au total, pas moins de 28 configurations (ci-dessous) du Countryman sont proposées au client marocain, qui pourrait carrément s'y perdre. En tout cas, si avec toutes ces versions, il (le client) n'arrive pas à trouver chaussure à votre pied, c'est que le dernier-né des Mini n'est pas fait pour l'épouser. Ou inversement…