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Mobilisation contre la violence à l'encontre des femmes
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 17 - 10 - 2010


Attaques verbales, humiliations, menaces, harcèlements, etc. Les violences commises à l'encontre des femmes constituent, partout dans le monde, un terrain de bataille au quotidien pour une panoplie d'associations et d'organismes. Cependant, ce phénomène endémique est loin d'être maîtrisé. Et le constat reste dramatique. A Agadir et dans plusieurs régions du Maroc, les cas enregistrés ont défié la chronique et ont coûté la vie à plusieurs femmes. En effet, les cas de 1306 femmes et 2099 enfants de femmes violentées ont été traités par le centre «Annajda» au niveau des différentes villes de la région au cours de ces trois dernières années 2007-2008 et 2009. Quel serait le facteur qui alimente une telle violence et comment se protéger dans les cas d'agressions aussi bien physiques, psychologiques ou économiques ? Certes, le Maroc a fait des avancées considérables grâce au travail laborieux de plusieurs associations engagées et de la mise en place de la Moudawana. Toutefois, les dispositifs mis en place restent limités et l'application des lois livrent la femme à un terrain de combat où elle se sent souvent seule et délaissée. Notons aussi que, dans plusieurs cas, les femmes se plient aux carcans du silence face à la stigmatisation, à la peur et au manque de moyens. Et si la Déclaration des Nations Unies sur les violences faites aux femmes définit le phénomène comme «tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée», le manque de sensibilisation laisse un bon nombre de femmes prisonnières de l'ignorance ou du manque de ressources financières. Khadija, 29 ans, ouvrière, a mené une bataille pour pouvoir divorcer après plusieurs années d'agressions physiques et psychologiques. «C'est vrai que je suis libre aujourd'hui mais je ne pourrai jamais oublier les séquelles de toutes les agressions commises à mon égard. J'ai été mariée jeune et les fins de semaine où je touchais mon salaire d'ouvrière dans les champs étaient pour moi un moment redouté. Mon mari m'attendait pour me vider les poches sous la menace et quand je n'avais plus d'argent, j'étais sujet à toutes les humiliations et agressions. C'est la naissance de ma fille qui m'a poussée à me battre pour avoir mon divorce car je n'aurai jamais accepté qu'elle grandisse dans la peur et l'humiliation». Cependant, il n'existe pas de portrait typique du conjoint violent et aucune couche sociale n'est épargnée. «C'est vrai que mon mari ne m'a jamais agressée physiquement mais ses moyens de tortures sont aussi efficaces que les agressions physiques. L'humiliation est le mot-clé de sa torture. Il m'a souvent réveillé à 5 h du matin pour repasser une chemise déjà repassée en me disant que c'est mon premier devoir. Il s'est souvent amusé à me demander de serrer les lacets de ses chaussures alors qu'il restait debout. Les scènes de rejet de tout ce que je cuisinais étaient très récurrentes et je devais à plusieurs reprises refaire le même plat», raconte Latifa, institutrice. Poignardées, battues, étranglées ou rouées de coup, plusieurs victimes se retrouvent dans l'incapacité d'apporter une preuve tangible. Les agressions se font au domicile de la victime à huis clos et cette brutalité est souvent associée à une affaire relevant de la vie privée. Il est vrai que la mobilisation de plusieurs associations et de l'Etat pour sensibiliser les victimes demeure importante. Cependant, les mesures préventives doivent être renforcées. A leur tour, les agresseurs sont censés être sévèrement sanctionnés. De même, les infrastructures et les outils d'appui et d'accompagnement des femmes victimes de violence restent presque inexistants. Si la ville d'Agadir dispose de quelques centres d'écoute et d'appui psychologique, le vide reste latent. En effet, la ville ne dispose d'aucune maison d'accueil pouvant aider ces femmes à se protéger en attendant d'entamer les procédures législatives nécessaires. La lenteur de la procédure au sein des tribunaux constitue également l'un des handicaps majeurs. Notons que le volet économique oblige plusieurs femmes ne disposant pas de ressources à subir des agressions sexuelles au sein de leurs foyers sans réagir.

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