ALM : Où en est le plan de promotion de la lecture au niveau de la réalisation? Khadija Benchouikh : Cette année toutes nos équipes sont mobilisées pour essayer de redynamiser le plan de promotion de la lecture. Dans ce sens, nous prévoyons la création debibliothèques autonomes et communes dans tous les établissements scolaires. Mais également, des bibliothèques plus spécifiques et mieux adaptées qui sont les bibliothèques de classe. Ainsi, ces espaces seront conçus et prévus pour la promotion de la lecture dans le milieu scolaire. À aujourd'hui, nous n'avons pas encore réussi à réaliser cet objectif faute de moyens financiers et humains. Mais avec le programme d'urgence et la relance de la réforme de l'enseignement, il est prévu d'équiper de nouvelles écoles primaires en bibliothèques de classe. Ces coins lecture seront organisés en deux sections, une pour l'information en complément du programme scolaire et qui comprendra des dictionnaires et des manuels et une autre section récréative pour les histoires et la distraction en extra classe. Parallèlement, des formations seront dispensées aux maîtres et maîtresses pour leur apprendre à gérer leur bibliothèque de classe.
À votre avis, la lecture est-elle l'affaire de l'école ou des parents? Pour moi, la lecture est l'affaire de tout le monde. Mais surtout quand le livre n'a pas sa place dans la famille, la responsabilité de l'école est encore plus grande. On ne peut pas reprocher à un enfant de naître dans un milieu qui ne favorise pas la lecture.
Nous constatons un réel dédain de la lecture chez les étudiants. Comment expliquez-vous cela? Principalement par un manque d'espaces éducatifs. Normalement, les étudiants doivent bénéficier d'espaces culturels bien équipés, de maisons de jeunes avec un encadrement efficient et de bibliothèques dotées d'une gestion professionnelle. À Casablanca, qui est une grande métropole, ces espaces sont comptés sur les bouts des doigts.