L'affaire Adil Belgaid-Arabi El Jamali revient sur les devants de la scène. À l'origine le sextuple champion d'Afrique du judo devra disputer un test de présélection contre son rival Safouane Attaf. Un duel que le sociétaire d'AJ 54 qualifie de «piège». Alors que l'on croyait enterrer, une fois pour toute, le différend, qui opposait le sextuple champion d'Afrique du judo, Adil Belgaid, au directeur technique national du judo, Arabi El Jamali, refait surface. Le sociétaire du club français AJ 54, qui se trouve actuellement en France, devra disputer, vendredi à Casablanca, un test de présélection pour décrocher une place pour les Jeux Olympiques d'Athènes. Tout a commencé la semaine dernière. Alors que Belgaid croyait qu'il faisait partie des judokas retenus par le DTN pour défendre les couleurs nationales à Athènes, il a été surpris en recevant un courrier de la Fédération royale marocaine du judo lui annonçant la «mauvaise» nouvelle. Mais la grande surprise, c'est quand il a appris que ce face-à-face, non prévu, devra se dérouler à huis clos. Son rival, n'est autre que Safouane Attaf, accusé de bénéficier d'un traitement de faveur de la part du DTN. Dans une déclaration au journal français «L'Est Républicain», celui qui avait déclaré à «Aujourd'hui Le Maroc», il y a quelques semaines, que «la page était tournée» voit renaître les vieux déments. Pour lui, cette rencontre de dernière minute est un «piège». Touché dans son orgueil, à quelques jours du début des championnats d'Afrique, le champion marocain a longtemps hésité avant d'accepter de relever ce défi. «C'est minable, ça va me casser ma préparation, à cinq jours d'une grosse échéance. Mais je vais descendre. Si je refuse, c'est comme si je le craignais». Mais ce sera avec des conditions. «Il n'y aura pas de pesée et si ça se trouve, Attaf fera 90 kg. Mais j'ai quand même demandé qu'il y ait une tolérance d'un ou deux kilos. Pas six ou sept ». Arabi Et Jamali, lui, a une autre version des faits. «À propos du tournoi de Casablanca, j'aurais souhaité que le meilleur Marocain soit premier. Maintenant, ces tests, c'est simplement pour essayer de dégager le meilleur et ça va concerner plusieurs catégories ». Selon le directeur technique national, c'est Belgaid, lui-même, qui voulait ce test. «Ce ne sera pas une compétition. Ce sera comme un randori (travail libre). Et on ne sait même pas encore précisément comment cela va avoir lieu », a-t-il tenu à expliquer. Ce duel ne pouvait pas avoir lieu avant, car il y avait les championnats arabes. Et dans les prochains jours, il y aura les championnats d'Afrique. «Faire ce test après les «Afrique», pourquoi pas?», a fait remarquer le DTN. Selon les dires de ce dernier, il y a de la place pour tout le monde. Mais ce sera cher. À voir les points cumulés par les deux frères ennemis, l'avantage est du côté du jeune Attaf. «Des points ont été marqués. Attaf en a 137 et Belgaid, 30. Pour Belgaid, c'est lui le meilleur, mais l'autre le pense aussi et tout le monde le pense d'ailleurs». Pourquoi alors tout ce bruit ? Affaire à suivre…