ALM : Vous donnerez, dans les jours qui viennent, des spectacles à Casablanca et Rabat. Dans quel cadre s'inscrivent ces shows ? Dalal Mezzour Bennani Smirès: Ces spectacles s'inscrivent dans le cadre de la promotion de la Fondation Sanady. C'est une association qui organise des cours de soutien scolaire au profit des enfants défavorisés. Vu que je suis très sensible aux thématiques sociales, présenter des spectacles dans ce sens traduit ma volonté d'investir et d'apporter de l'appui aux enfants qui en ont besoin. De plus, je suis également passionnée par le spectacle et la danse orientale et ces shows sont une plate-forme pour partager ma passion. En quoi l'art peut-il servir la bonne cause ? L'art peut servir naturellement les grandes causes. Il est avant tout un partage et une ouverture sur les autres. A travers notre spectacle, nous voulons accroître la notoriété de la Fondation Sanady et sensibiliser un large public à son action. C'est également l'occasion de lui apporter un appui financier et à ce titre, la totalité des bénéfices du spectacle seront reversés à Sanady. Pourquoi avez-vous choisi «Oriental Evolution» comme thème ? Et qu'est-ce qui distingue ce spectacle des autres ballets que vous avez présentés auparavant ? Le spectacle se distingue avant tout par ma collaboration avec Jillina Carlano, célèbre chorégraphe américaine de Los Angeles. L'idée de ce ballet est de montrer l'évolution et l'universalité de la danse orientale. En effet, nous avons travaillé avec des artistes du monde entier, tous passionnés par cet art. Ainsi, Oriental Evolution met en scène ces différents talents. De plus, et pour la première fois, le spectacle ne compte que des artistes professionnels tant marocains qu'étrangers. Comment établissez-vous le contact avec ces artistes de différentes nationalités? J'ai connu ces danseurs à travers les stages que j'ai effectués dans différents pays et les spectacles auxquels j'ai participé. Le monde de la danse est un petit monde. Et il est toujours intéressant et enrichissant de suivre les cheminements des uns et des autres d'assez près. Quelle est la valeur ajoutée de ce métissage à la fois artistique et culturel ? Le métissage apporte beaucoup au spectacle. A la fois sur le plan artistique mais aussi en terme de scénographie. C'est le cas par exemple de l'influence américaine qui apporte une dimension plus «spectaculaire», un véritable show comme savent si bien le faire les Américains sans perdre l'essence de l'origine de la danse orientale. Volet formation, vous déployez une approche contemporaine. Présentez-nous votre démarche? Les formes modernes de communication permettent aujourd'hui d'aller plus vite sur certains aspects, notamment le casting. La chorégraphie a été élaborée par Jillina et moi même et envoyée aux différents participants via Internet. Ce sont des danseurs professionnels qui parviennent à s'imprégner rapidement de la vision du spectacle. Ce mode de communication est néanmoins accompagné de rencontres périodiques et de répétitions. Au-delà de la chorégraphie, vos décors et vos costumes créent la différence. Comment expliquez-vous cela ? La passion pousse à se surpasser et à évoluer. Un de mes objectifs majeurs est de promouvoir la danse orientale. Je veux lui redonner ses lettres de noblesse. Nous tenons dans ce sens d'apporter à cet art ce qui se fait de mieux et pour cela tout est effectivement très étudié. Au niveau du décor comme des costumes, nous avons une vision plus déterminée des choses. Nous adoptons la sobriété et l'authenticité dans un cadre moderne et contemporain. Vous comptez à votre actif de nombreux spectacles. Parlez-nous de vos expériences ? J'ai eu la chance de pouvoir vivre à chaque spectacle une expérience nouvelle et enrichissante tout en apportant un soutien à une œuvre caritative. C'est la combinaison entre vivre sa passion tout en aidant les autres qui m'a à chaque fois permis d'aller plus loin. D'où est née votre passion pour la danse ? Je m'estime chanceuse car la danse m'a choisie toute petite. Dès mon jeune âge, j'ai été fascinée par les grandes danseuses égyptiennes telles que Samia Gamal et Nagoua Fouad qui m'ont tant appris à travers leurs films. Plus grande, j'ai suivi de nombreux stages de formation tant en Egypte qu'en Europe et je vis en permanence avec cette passion. Un petit mot pour les lecteurs d'Aujourd'hui Le Maroc. Soyez nombreux à venir assister aux spectacles afin d'apporter votre contribution à l'action de la Fondation Sanady et de savourer l'art de la danse.