Dernièrement sacré champion d'Afrique juniors de tennis au Caire, Mehdi Ziadi est passé de la 35ème à la 20ème place au classement mondial juniors. Un exploit pour ce tennisman de 17 ans. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : Vous avez remporté dernièrement le titre de champion d'Afrique juniors de tennis. La concurrence était-elle difficile ? Mehdi Ziadi : Les championnats d'Afrique qui ont eu lieu il y a une dizaine de jours au Caire étaient loin d'être une partie de plaisir. Mon statut de favori ne m'a pas du tout facilité la tâche. Mais j'ai pu atteindre mon objectif, c'est-à-dire remporter le titre de champion d'Afrique juniors. Et ce, grâce notamment à l'excellent encadrement technique avec la présence de pas moins de trois coaches. Je me devais de gagner en finale pour une autre raison. L'équipe nationale avait besoin des points qu'allait lui apporter ma victoire pour se positionner en première marche du classement général par équipe devant le pays organisateur, l'Egypte et l'Afrique du Sud. Si j'avais raté mon match, l'équipe nationale se serait placée à la troisième place. Cette victoire vous a-t-elle ouvert d'autres perspectives quant à votre carrière au niveau internationale? Bien sûr. Le titre de champion d'Afrique catégorie juniors m'a aidé à plusieurs niveaux. Il m'a d'abord propulsé de la 35ème à la 20ème place au classement juniors de la Fédération internationale de tennis (ITF). Suite à ce titre également, j'ai reçu une invitation de cette dernière pour une tournée de neuf semaines qui m'amènera dans quatre pays européens, Allemagne, France, Italie et Angleterre, pour y prendre part à de nombreux tournois, notamment de Grand Chelem. Ainsi, je prendrais part au tournoi de Rolland Garros et celui de Wimbledon. D'ailleurs, je m'entraîne actuellement au club des PTT sur terre battue pour bien préparer le Grand Chelem français. Une participation à l'US Open est également à l'ordre du jour. Qu'en est-il des tournois nationaux ? Mon objectif est bien évidemment de prendre part au plus grand tournoi de tennis au Maroc, le Grand Prix Hassan II. Mais j'attends que les organisateurs m'offrent une wild-card. Des contacts sont en cours entre mon entraîneur et la fédération royale marocaine de tennis à ce sujet. Je dois être fixé vers la fin de cette semaine. Vous êtes au tout début de votre carrière tennistique puisqu'âgé à peine de 17 ans, quelles sont les aides dont vous avez bénéficié jusque-là ? Je peux dire que je suis très gâté par rapport à de nombreux autres jeunes joueurs puisque je n'ai pas affronté de grandes difficultés pour trouver un sponsor. Comme je fais partie depuis l'âge de 6 ans du club des PTT, je me suis lié avec Maroc Telecom qui m'a toujours soutenu. C'est une chance que beaucoup de tennismen nationaux de ma génération ou qui sont plus âgés que moi n'ont pas. Vous savez, tous ont comme ambition de devenir un Younès El Aynaoui ou un Hicham Arazi, mais ils n'en ont pas les moyens. Ils se trouvent à maintes reprises dans l'obligation de rater de nombreux rendez-vous à l'étranger pour manque de moyens. Ce qui est vraiment triste.