Au Japon, la bataille est à son comble entre Toyota et Honda. Une bataille sur un marché bien précis : celui de la voiture hybride (essence-électricité) et qui fut jadis, considérée comme un segment de niche. Mais alors que la Honda Insight caracole dans les ventes (plus de 10.481 unités en avril 2009), son unique et directe rivale connaît une demande encore plus forte. La Toyota Prius a en effet été pré-commandée par plus de 80.000 clients au «Pays du Soleil Levant». Plus qu'un succès phénoménal, ce volume est sans précédent puisqu'il dépasse déjà les ventes (au Japon) de la Prius II de l'ensemble de l'année 2008 ! La nouvelle Prius est donc bien partie pour non plus réaliser ses objectifs (initialement de 300.000 unités en 2009), mais bien les dépasser. Du coup, ce sont plus de 450.000 exemplaires de la Prius que le premier constructeur automobile japonais veut désormais écouler dans le monde. Quant au succès de ce modèle, il se justifie à plus d'un titre. D'abord, une renommée mondiale acquise depuis le lancement de la première Prius, il y a douze ans. Ensuite, des améliorations à tous les niveaux : une ligne extérieure plus séduisante, un intérieur encore plus habitable et une base technique plus aboutie, avec à la clé, un moteur ayant gagné en puissance et perdu en gourmandise. Mais surtout, la Prius III est moins chère que celle qu'elle remplace. Elle est affichée à 2,05 millions de yens, soit environ 16.000 euros. Un prix qui s'explique par un coût de production sensiblement inférieur à celui de sa devancière, mais aussi par la volonté du constructeur de rapprocher la Prius de sa rivale de chez Honda, l'Insight, laquelle est vendue à partir de 1,9 million de yens. Bref, des arguments choc qui devraient continuer à garnir le carnet des commandes de la Prius. De quoi remonter le moral des hauts responsables du groupe nippon, confronté ces derniers temps à quelques difficultés financières.