Trois ans ! Tel est le temps qu'il aura fallu à Ali Moamah et son équipe pour mettre sur pied le «Centre technique des industriels des équipements pour véhicules» (Cetiev). Une structure opérationnelle depuis un an déjà et qui mérite bien d'être présentée et médiatisée. Et pour cause, il s'agit du premier centre au Maroc qui accompagne les industriels automobile et autres équipementiers au niveau de leurs proccess de qualité, d'homologation, de validation et de tests pour l'ensemble de leurs produits. Une précieuse assistance technique qui devrait permettre aux entreprises et industries d'équipements automobile nationales d'être au diapason. Plus précisément et selon un communiqué émanant du Cetiev, les services de ce dernier s'articuleront autour de «l'aide à la validation de la production, l'arbitrage dans les relations clients-fournisseurs industriels ; la veille technologique, réglementaire et normative ; l'organisation de formations spécialisées, et la mise à disposition d'un espace de documentation spécialisée». Pour cela, ce centre, situé à Sidi Maârouf et étalé sur une superficie de plus de 2.000 m2, a été organisé en trois pôles. Le premier est dédié aux «essais dynamique et de sécurité passive», le second pôle est relatif aux «essais constructeurs et contrôle technique», tandis que le troisième, offre carrément la possibilité de faire des «essais électriques et de compatibilité électromagnétique (CEM)». Des prestations très demandées. Si bien, que durant sa première année d'exercice, le Cetiev a connu un engouement spectaculaire, puisque plus de soixante-dix entreprises, dont une dizaine de l'industrie locale, ont déjà eu recours à ses services. Le sérieux et l'expérience de son président, M. Moamah, y sont pour beaucoup. Un homme que tout le milieu de l'industrie automobile nationale connaît comme étant le patron de quelques sociétés réputées (et en particulier Sinfa), mais aussi pour avoir été durant plusieurs années le président de l'Amica (l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile). Et le moins que l'on puisse dire, c'est que M. Moamah est entouré d'un staff de qualité au sein du Cetiev. L'allusion est faite ici particulièrement à Abdelhaq Mounir, qui assurera la fonction de vice-président. Un homme qui a beaucoup fait (souvent dans l'ombre) pour l'industrie automobile nationale et ce, du temps de la Fiat Uno économique. Du reste, ce sont trois ingénieurs, cinq techniciens supérieurs et un responsable qualité qui composent principalement l'équipe de ce centre. Bref, qu'il s'agisse de moyens humains ou matériels, le Cetiev a visiblement mis le paquet. Quant aux moyens qui ont permis à ce projet de voir le jour : merci au ministère chargé de l'Industrie, mais aussi à l'Union européenne (via le programme MEDAII), qui a accordé un soutien financier d'environ 55 millions de dirhams pour la création de ce centre. Financièrement toujours, il est à préciser que le Cetiev puisera ses principaux revenus non seulement à travers les prestations de services fournies, mais aussi grâce aux cotisations annuelles de ses membres. Cela, bien que cette entité, créée en mai 2005, ait été érigée en association à but non-lucratif. Logique, puisque l'ultime objectif du Cetiev n'est autre que de contribuer à la reconnaissance internationale de l'industrie automobile marocaine. Un pari en passe d'être gagné.