L'unique «point noir» dans toute l'histoire de Volkswagen est qu'elle soit née de la volonté d'un certain Adolf Hitler. En effet, le dictateur nazi avait voulu que toute son Allemagne à lui puisse s'offrir une voiture. C'est ainsi qu'est allait voir le jour la coccinelle. Un projet conçu et concrétisé par l'ingénieur Ferdinand Porsche et très vite baptisé Volkswagen (Voiture du peuple). Et c'est justement ce modèle qui allait faire toute le succès de l'entreprise, avec une phénoménale production cumulée (plus de 23 millions d'exemplaires), en 50 ans. Entre temps et longtemps cantonnée à une certaine monoculture –celle du modèle unique–, le constructeur s'était essayé à élargir sa gamme. Outre quelques déclinaisons de la Coccinelle comme la 1200 (également appelée Type 1), VW comptait durant les années 60 une petite berline, la 411 (ou Type 4), mais celle-ci n'avait pas vraiment connu autant de succès. Du coup, et à l'aube des années 70, Volkswagen était comme un géant de papier aux modèles devenus quasi-obsolètes. D'où l'urgente nécessité de renouveler et élargir (enfin) la gamme. C'est à cette époque que va être développée et lancée la première génération de la Passat (1973). Une petite berline dérivée de l'Audi 80 et remplaçante de la K70 de 1970. Mais le choc pétrolier arrive la même année, et avec lui, les automobilistes songent désormais à des voitures qui consomment peu. C'est là qu'apparaît la première Golf. Petite et moderne en son temps, celle-ci va très vite se forger une réputation de voiture polyvalente et créer tout un segment : celui des compactes. Les années 80 seront celles d'un enrichissement tous azimuts de la gamme. Outre le renouvellement de la Polo (apparu en 1976), la Golf deuxième du nom reçoit deux portes supplémentaires et d'autres déclinaisons de carrosserie, comme la tricorps Jetta. La decennie suivante voit s'ajouter des modèles un peu plus sportifs comme la Golf cabriolet, ainsi que les coupés Scirocco et Corrado. Mais à l'aube du 21ème siècle, le groupe Volkswagen doit se réorienter stratégiquement. C'est l'ère de Ferdinand Piëch (le neveu de Ferry Porsche) qui veut redonner un second souffle au groupe. Il entame une série de négociations et de rachats-fusions au terme de laquelle le groupe VW compte les marques (VW, Audi, Seat et Skoda) en plus de trois constructeurs de prestige (Lamborghini, Bentley et Bugatti). Depuis lors, s'est enclenchée toute une nouvelle politique axée principalement sur des économies d'échelles (plates-formes communes), afin de rendre plus compétitifs les différents modèles du groupe VW. Aujourd'hui, la marque Volkswagen tire pleinement profit de sa politique. Ses Polo, Golf, Passat et Touareg ont un dénominateur commun : la référence (européenne) de la qualité et de la fiabilité.