Pour parler de la genèse de Mercedes-Benz, il faut évoquer deux noms : Karl Benz et Gottlieb Daimler. Le premier avait fondé la firme Benz en 1885, soit un an avant que le second ait créée la sienne et, avec le concours de Wilhem Maybach, construit sa première vraie voiture. Et le nom de Mercedes alors ? Mercedes est le nom de la fille aînée d'un certain Emil Jellinek, consul général de l'empire Austro-Hongrois, richissime homme d'affaires et représentant de Daimler en Côte d'Azur, dans le Sud-Est de la France. C'est en quelque sorte un gros client de la firme, si bien qu'au début des années 1900, Daimler vend ses voitures particulières sous la marque Mercedes-Simplex, dont la fameuse Simplex 40. Mieux encore, sous l'impulsion de Jellinek, les deux firmes (Daimler et Benz) vont d'abord se rapprocher (1924), puis fusionner (1926). La Daimler-Benz AG est née et a dans ses cartons une flopée de projets qui donneront naissance à une série de modèles, dont certains vont devenir légendaires. C'est le cas de la Nürburg 460, lancée en 1928 et équipée d'un huit-cylindres. A l'époque, le professeur et ingénieur Ferdinand Porsche intègre la marque (bien avant de créer la sienne) et enfante toute une gamme de voitures prestigieuses (les modèles S, SS, SSK, SSKL) et sportives qui s'imposent en compétition. Pour autant, Mercedes ne fait pas que dans le haut de gamme durant l'entre-deux-guerres. Une période dont on retiendra surtout le lancement en 1936 de la 260 D, la première berline à moteur Diesel. Mais la plus populaire des Mercedes de l'époque reste la 170, suivie par ses versions restylées. Et il faudra attendre 1951 pour voir la nouvelle gamme de Mercedes arriver et avec elle de jolis succès commerciaux. Misant toujours sur le compresseur, ainsi que sur un contenu technologique de pointe, les Mercedes vont non seulement briller auprès de la clientèle haut de gamme, mais également en compétition et ce, grâce aux SLR – également surnommées «Flèches d'Argent»– pilotés par de grands noms comme Stirling Moss. Très prospère, Mercedes est l'une des rares firmes automobiles qui résistent le mieux aux différentes crises économiques (choc pétrolier de 1973 notamment) de la seconde moitié du 20ème siècle. Une décennie durant laquelle apparaîtront des modèles phares comme la Classe S (et ses déclinaisons SE/SEL berlines, SEC et SL coupés) ainsi que le G, premier tout-terrain de la marque à l'étoile 1979. Les années 80 seront, elles, marquées par l'increvable 190, puis la 250. Deux modèles remplacés respectivement par les Classe C et E qui restent encore plus proches de nous dans le temps et qui participent grandement à la notoriété et la diffusion de la marque Mercedes dans le monde.