Formule 1. Le tant attendu Grand Prix du Brésil est pour ce week-end. Une compétition qui revêt une importance particulière dans la mesure où Michael Schumacher n'est plus le seul maître à bord, pour cette année, de la F2002. Cela fait deux saisons consécutives que Michael Schumacher et Ferrari ont eu l'habitude d'arriver à Interlagos, pour la Grand Prix du Brésil, avec déjà une belle avance au classement. Les deux victoires glanées dans les grands prix initiaux, Schumi partait toujours favori. Une fois, parfois même deux, n'est pas coutume, la hiérarchie pour cette année a été bouleversée. Le doublé de Williams-BMW en Malaisie, notamment, a complètement changé la donne. Après l'Australie, on semblait devoir encore passer une année à compter les victoires de Schumi. La seule lutte aurait concerné le titre de vice-champion du monde des pilotes. La Scuderia va désormais devoir hausser le ton sous peine de voir sa rivale prendre rapidement les devants. Avec Montoya, mais aussi Ralf Schumacher, Williams semble en effet en mesure de rivaliser avec Ferrari. Reste que pour ce GP du Brésil, la Scuderia sort son premier atout, la F2002. Après la Malaisie, la direction de l'équipe italienne a décidé de confier l'une des voitures déjà prêtes à Michael Schumacher pour la course. « Je dois dire que je suis très heureux de disposer de cette F2002, même si j'ai pu récolter 14 points inattendus avec l'ancienne. Dès que j'ai pris en main la 2002, j'ai été impatient de la piloter en course tant qu'elle est plus rapide que la 2001. J'ai toujours été optimiste quant à nos possibilités de vaincre au Brésil. Je le suis encore plus maintenant », déclare, enthousiaste, le quadruple champion du monde. Barrichello, guère en réussite cette année, aura encore une bonne vieille F2001 qui est encore capable de marquer de précieux points. Reste désormais à savoir ce que vaut réellement la nouvelle Ferrari face à des Williams terriblement efficaces l'an passé sur le tracé d'Interlagos. De même, les McLaren, équipées en Michelin, pourraient profiter de cette situation un peu floue. Disputé sur un circuit réputé pour ses bosses et dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, le Grand Prix du Brésil a toujours donné lieu à une course acharnée. En 2001, Montoya avait bien failli décrocher le jackpot, mais il avait été victime d'un accident causé par un freinage tardif de Verstappen. Cette année, le Colombien n'est pas loin de faire figure de favori, il lui reste encore à faire preuve d'un peu plus de calme dans les moments chauds pour éviter de se faire piéger. Ralf Schumacher tentera lui aussi de confirmer sa victoire en Malaisie et de prendre le dessus sur son frère aîné. Du côté de chez McLaren, il faudra impérativement rectifier l'impression désastreuse laissée à Sepang. David Coulthard, victorieux au Brésil en 2001, n'a toujours pas ouvert son compteur et se retrouve sous pression, dans une situation un peu comparable à celle de Barrichello chez Ferrari. Derrière les trois écuries de pointe, on attend avec impatience le combat qui opposera Sauber, Renault et Toyota, des équipes déjà très affûtées. Sur bien des points, ce Grand Prix du Brésil sera passionnant. À moins qu'un incident ne vienne, comme en Australie, perturber le départ. La FIA ayant fixé ses nouvelles règles et sanctions, les pilotes savent à quoi s'en tenir.