Le patrimoine historique et architectural de Taza a longtemps été négligé. Mais les autorités viennent de se rendre compte du rôle vital de ce patrimoine et sont bien obligées d'entreprendre quelques actions pour sa sauvegarde. Le patrimoine de la médina de Taza, témoignage d'un passé historique millénaire, a longtemps été négligé par la société. Mais une étude d'architecture, réalisée en 2001 par un cabinet privé d'urbanisme et d'architecture, établit le diagnostic de la situation en médina et dégage une série de projets d'interventions. Cette action, certes, timide est née dans le but de restituer à la cité son rôle central d'antan et lui épargner la marginalisation sur le plan fonctionnel et spatiale. Les interventions proposées par l'étude visent la restauration et la réhabilitation du bâtiment historique menacé de ruine. Les anciennes demeures, les bastions, les remparts, les foundouks et les lieux culturels et religieux seront eux aussi restaurés. En attendant une action concertée de la part des Nations unies pour la défense des médinas de Fès, Meknès et d'Essaouira, des actions timides mais pertinentes ont été amorcées par les pouvoirs publics pour la réhabilitation de certains monuments de la médina. Ainsi, le siège de la délégation provinciale du ministère de la Culture de Taza a été transféré dernièrement d'un simple appartement en ville nouvelle à une ancienne demeure en pleine médina. Cette vieille demeure, qui a servi de résidence à un ancien pacha, est dotée d'un joli patio avec fontaine et de vastes pièces décorées de zellige, des portes en cèdre sculptées et des murs ornés de plâtre ciselé. Parallèlement à tous ces projets futurs, le musée provincial de la résistance de Taza s'installera dans un ancien édifice à Taza-Haut, en cité antique. Cet édifice sera réalisé par le haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération ainsi que par le Conseil municipal de la ville.