Le Maroc et la France s'engagent à renforcer leur coopération dans les domaines juridique et judiciaire (déclaration conjointe)    Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme : le dispositif de lutte se renforce    Mazagan Beach & Golf Resort célèbre le succès du programme Women Leadership    Ligne à grande vitesse : l'ONCF décroche de gros financements    Les Marocains appelés à privilégier les intérêts de leur pays face aux campagnes malveillantes    UA. Vers la création d'une Agence de sécurité sanitaire des aliments    Gabon présidentielle. Quatre candidats pour un siège    Paris et Rabat proches d'un accord pour encadrer la concurrence sur le marché de la tomate    Oriental: Le taux de remplissage des grands barrages dépasse 49%    Guinée-Bissau. Umaro Sissoco Embalo avance la date des élections au 23 novembre    « Visit East Africa » : La CAE veut booster le tourisme    Tchad. Haroun Kabadi à la tête du Sénat    39ème édition du grand prix Hassan II : l'atp 250 de Marrakech de retour du 31 mars au 6 avril    Eliminatoires Mondial-2026 : Walid Regragui devant la presse le 14 mars à Salé    Ifrane: Réouverture de plusieurs axes routiers coupés après les chutes de neige    Sous la pluie, des sinistrés toujours sous des tentes malgré des milliards engagés et les promesses d'Aziz Akhannouch    À Sidi Kankouch, un centre d'entraînement naval rehausse la coopération entre le Maroc et les Etats-Unis    Dubaï : Les designers Hicham Lahlou et Cheick Diallo signent une œuvre d'exception    Défense : Le Maroc et la France organisent un exercice pour l'élite des parachutiste    Canada : Mark Carney succède à Trudeau à la tête du Parti libéral    Amman: réunion des représentants de la Syrie et des pays voisins pour discuter des questions de sécurité    Pyongyang tire plusieurs missiles balistiques    Diplomatie : Trump nomme Duke Buchan III ambassadeur au Maroc    Un Israélien d'origine marocaine nommé porte-parole de l'armée israélienne    Cours des devises du lundi 10 mars 2025    Dubaï : Les athlètes marocains dominent la course sur route au 12e Tournoi sportif « Nad Al Sheba »    Partenariat : Tibu Africa et Aix-Marseille s'allient pour innover par le sport    Critical Mineral Resources obtient un financement de 2,5 millions de livres pour son expansion marocaine    Salon des élus francophones : A Paris, le Maroc aborde la diplomatie des territoires    Les liens fraternels et stratégiques entre le Maroc et la Côte d'Ivoire mis en relief à Abidjan    Intempéries : Ecoles de la région de Tanger fermées ce lundi    Morocco delivers record 134 money laundering verdicts in 2023    Revue de presse de ce lundi 10 mars 2025    Les prévisions du lundi 10 mars    ORA Technologies lève 1,9 million de dollars pour renforcer l'inclusion financière au Maroc    Botola D1/J24: La RSB impitoyable devant le MAT !    Botola DII/J20: Le KACM s'envole !    Botola D1/J24: Le WAC concède le nul face au FUS    Oujda: Cinco menores detenidos tras actos de vandalismo    Neo Motors entrega sus primeros vehículos a las Fuerzas Armadas Reales    Casablanca : Les « Nocturnes du Patrimoine » de retour du 13 au 15 mars    Enfin, nos ftours sans caméras cachées    La 14è AGE de la CAF le 12 mars au Caire    Brahim Díaz, Jugador Cinco Estrellas Mahou del mes de febrero    MAGAZINE : Villa Carl Ficke, un musée pour la mémoire    La mort de Naïma Samih «est une perte pour la scène artistique nationale», dit le souverain chérifien    Naïma Samih... Une icône de la chanson marocaine s'en va, mais sa voix reste gravée dans la mémoire des générations    Funérailles à Benslimane de la chanteuse Naïma Samih    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Aïta mellalia, le beau chant d'appel du Moyen-Atlas
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 03 - 2008

Lorsqu'on parle de l'art de Aïta, on pense aux régions de Chaouia, Abda et Doukkala en passant par les régions avoisinantes comme El Haouz et surtout Zaer. L'art de Aïta veut dire, selon son acception traditionnelle, l'Appel, c'est-à-dire l'Appel de la tribu et le retour aux ancêtres pour semer la volonté dans le cœur des hommes et inviter la Muse de la poésie et de la chanson. On distingue plusieurs sortes de Aïta : Aïta El Hasbaouia, Azzaaria ; Al Haouzia, Al Jablia, Al Gharbaouia, Al Marsaouia et Al Mallalia. L'art de Aïta s'inspire de la vie sociale de l'homme marocain et souvent elle repose sur l'Amour, le plaisir le beauté et la nature. Notons que cet art a connu son apparition dans les régions comme Safi, Casablanca, El Jadida, Beni Mellal, Khouribga, Marrakech ; Kalaât Sraghna, Kénitra, Khénifra et Taounat. Pour Abdeslam Ghayour, chercheur dans le domaine de Aïta, la musique est l'un des excellents moyens de langage produits par l'homme rural Et c'est à ce propos qu'il met l'accent, dans son étude, sur l'art de Aïta dans le feuilleton marocain
«Oujâa Trabe» avec les réalisateurs Shimi et Radouane Kassimi. Hassan Nejmi, dans «Etude de la poésie orale et de la musique traditionnelle à partir de Aïta », définit Aïta tel un art poétique et musical qui a ses propres spécificités.
Dans la région de Beni Mellal, et précisément à Fquih Ben Salah, le groupe de Sasta est connu pour son amour et ses recherches dans le domaine de Aïta en général. ALM est allé rencontrer cet homme qui conserve encore un tel art (Aïta) qui est en voie de disparition. Il s'appelle Lakhlil Mohamed, Sasta n'est qu'un nom artistique.
Il a commencé à jouer avec un petit violon depuis l'âge de 14 ans . A cette époque, il n'y avait que quelques groupes folkloriques tel Khalifa Ould Chato à Beni Mellal, Haj Zaroual et Hajja Ghalia à Oued Zem. Selon de témoins de son époque, on l'appelait Sasta car il avait une bicyclette 700 sur laquelle il se déplaçait avec son violon. Sasta affirme au sujet de
Aïta : «La vraie Aïta n'existe plus et rares sont les groupes qui la perpétuent. Moi, j'ai travaillé avec Fatna Bent Lhoucine durant 7 ans et c'est aux environs de 1975/1976. Pour chaque région, il ya un genre de Aïta».
Le groupe folklorique de Sasta opte toujours pour la préservation du patrimoine musical traditionnel de Aïta car pour Sasta, Aïta Mellalia est synonyme de bravoure, c'était pour inciter les hommes à plus de courage… «Aïta Marsaouia, ajoute-t-il, a le même rythme et elle se compose de 14 Aytas et ce n'est pas comme Ayta Mellalia où on est plus libre. Avant, vers les années 67/68, la belle époque de Aïta, il y avait des groupes dignes de ce nom comme Bnate Bîkar, Aicha Bente al karem, Moulouda… et l'enregistrement des chansons se faisait sur des disques. En plus, les photos n'étaient qu'en noir et blanc. » Lorsqu'on parle de Aïta et des groupes qui la perpétuent, on pense à Ouled Ben Aguida, Ouled Bouazzaoui, Fatna Bent Lhoucine, Sasta…Fatna Bent Lhoucine avec qui Sasta a travaillé durant 7 ans, était un genre de personnage picaresque dans la mesure où elle s'est déplacée entre Sidi Bennour, Youssoufia, puis Safi et Casa. Son déplacement était aussi celui de Aïta qui s'est inspirée des différents milieux sociaux où elle a vécu. Aïta, au fil des temps, s'est répandue mais chaque région avait ses spécificités et sa propre identité est c'est pour cela qu'on trouve Layata Bidaouia, Mellalia, Jablia, Houzia…A Fquih Ben Salah, et dans le but de préserver et d'organiser le patrimoine de Aïta, le groupe folklorique de Sasta a donné naissance, en 2001, à une Association appelée «Association Lâmiria du Patrimoine populaire ». Au sujet des objectifs de cette Association, Sasta affirme : « Notre objectif est de protéger ce qui reste de Aïta. Notre Association se compose de 17 groupes folkloriques. On manque de moyens matériels, d'encouragements. Nous organisons chaque année une fête de Aïta et à laquelle assistent un grand nombre de ceux qui s'intéressent à type de patrimoine marocain.
Aïta est en train d'agonir. Il ne reste qu'environ 5 ou 6 groupes (Ouled Ben Aguida, Ouled Al Bouâzzaoui, Sasta, Ould Soubba, Khadija Margoum à Safi) qui conservent encore ce trésor culturel». Aïta est un art qui reflète l'image de toute une époque de la société marocaine. Nous sommes donc tenus de le préserver, c'est un patrimoine culturel et identitaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.