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Portrait: Ouled El Bouazzaoui, Pour la passion de la Aïta
Publié dans Les ECO le 10 - 07 - 2011

Samedi 2 juillet. Le groupe «Ouled El Bouazzaoui» s'apprête à monter sur scène dans le cadre de la 46e édition du Festival des arts populaires de Marrakech. Très attendu, le concert a drainé, comme prévu, une grande foule. Il faut dire que cette formation singulière dans le monde de la Aïta, part vivante de notre patrimoine musical populaire, est très plébiscitée par le public. Infatigables, les membres de «Ouled El Bouazzaoui» chantent, retravaillent et recadrent des archives oubliées du XIXe et XXe siècles, pour en faire ressortir des chansons mémorables de la Aïta marsaouia (ndlr: l'une des Ayout- pluriel de la Aïta- les plus célèbres au Maroc). En discutant avec eux, on comprend très vite que la musique est une affaire de famille. En effet, leur père, Haj El Bouazzaoui est l'un des pionniers de la Aïta marsaouia. Contemporain du grand Bouchaïb El Bidaoui et du célèbre maréchal Kibbou, il initie très tôt ses enfants à ce genre musical. «Notre père a été notre premier maître. Il a toujours été notre source d'inspiration. C'est grâce à lui que nous avons appris les vrais textes de la Aïta. Il était toujours là pour nous aider», nous confie Salah Amras, fondateur du groupe. Après avoir maîtrisé ce style musical, les cinq frères décident de créer leur propre troupe.
Commence alors l'aventure des Ouled El Bouazzaoui. «C'est vrai que nos formations scolaires respectives n'ont rien à voir avec la musique, mais notre amour pour elle et particulièrement pour la Aïta marsaouia nous a encouragés à créer ce groupe et à faire de la musique notre métier», ajoute Salah. Salah, Khaled, Redouane, Hicham et Mohamed se plongent donc dans l'univers mystérieux de cet art populaire. Curieux et motivés, ils creusent dans les origines de ce style musical, étudient des textes qui datent de plus d'un siècle. «C'était important pour nous de faire ce travail de recherche... Cela n'a pas été facile au début, mais nous étions déterminés à réhabiliter l'image de la Aïta aux yeux de tous», explique le fondateur du groupe. Afin d'atteindre cet objectif, les frères El Bouazzaoui n'hésitent pas à collaborer avec des professeurs chercheurs, tels Hassan Nejmi et feu Mohamed Abou Hamid. Déterminés plus que jamais à aller de l'avant, ils participent à plusieurs manifestations artistiques au Maroc et à l'étranger, chantres d'une musique qui raconte la nostalgie et les aspirations, les plaisirs et les douleurs.
Bref, l'effort fourni par les El Bouazzaoui pour redorer le blason de la Aïta de la Chaouia donna aussitôt ses fruits. De fins connaisseurs ! Après avoir goûté au succès, les Ouled El Bouazzaoui affrontent leur premier problème: l'un des piliers du groupe, en l'occurrence Mohamed, disparaît. Que faire ? Laisser tomber leur rêve de toujours ? «C'était très dur pour nous... Sa mort nous a beaucoup affligés, mais il fallait bien continuer notre petit bonhomme de chemin», explique Salah. L'amour des frères El Bouazzaoui pour la Aïta ne tarit jamais. Ils continuent donc leur chemin, résolus à transmettre leur message de paix et de tolérance. D'ailleurs, ce sont les principales valeurs de la Aïta marsaouia. «La marsaouia a été, depuis toujours, un genre musical apprécié par les Marocains. Pendant la colonisation, Bouchaib El Bidaoui lançait des messages importants via ses chansons. En un mot, la Aïta marsaouia relate le quotidien de tous les habitants de la Chaouia. Toutefois, il ne faut pas oublier les autres Ayout, notamment la hasbaouia (région de Safi), la haouzia (Marrakech) et la jeblia (Tanger)», ajoute Salah. Fins connaisseurs de la Aïta, Salah et ses frères connaissent –sans aucun doute- les fonds d'archives, l'histoire et la mémoire de ce chant. Cet atout leur a permis de développer cette musique.
Tout au long de leur parcours, ils ont revisité le répertoire éclectique de Bouchaïb El Bidaoui et plongé dans les textes des chioukh du XIXe siècle pour le plus grand plaisir de leur public. Ce n'est pas tout. Conscients de l'importance de préparer la relève, ils ont même associé leur nom à de jeunes artistes. C'était le cas il y a quelques années avec Khadija El Bidaouia. «Notre objectif est bien entendu de donner un coup de main à tous ceux qui aiment notre musique», affirme Salah. Nous vous l'avons bien dit. C'est avant tout une question de passion !


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