«Mille mois», le long métrage du réalisateur marocain Faouzi Bensaïdi sera projeté dans les salles marocaines à partir du 28 avril prochain. Primé deux fois à la 56ème édition du Festival de Cannes, le premier long métrage de Faouzi Bensaïdi, intitulé «Mille mois», sera projeté dans les salles marocaines à partir du 28 avril prochain. Sélectionné dans la catégorie « un certain regard», ce film a été doublement récompensé au Festival de Cannes en 2003, en décrochant le «Prix premier regard» ainsi que le prix du ministère français de la Jeunesse. Ce drame d'une durée de deux heures, est l'histoire d'une mère qui raconte à son garçon l'histoire de son père . Elle le présente comme un travailleur en France alors qu'en réalité, celui-ci est prisonnier politique. L'histoire se passe en 1983, c'est le mois de ramadan. Amina s'installe chez son beau-père, Ahmed, avec son fils de sept ans, Mehdi, dans un village au cœur des montagnes de l'Atlas. Alors que son père est en prison, Mehdi croit que celui-ci est parti travailler en France : sa mère et son grand-père entretiennent ce secret qu'ils préservent farouchement. A l'école, il a le privilège de s'occuper de la chaise de l'instituteur. Ses rapports au village, avec ses copains et avec le reste des villageois sont construits autour de cet objet. Epargner Mehdi est le grand souci d'Amina et d'Ahmed, mais à quel prix ? L'équilibre fragile de cette vie risque tous les jours de voler en éclats. «Mille mois» évoque également les difficultés des rapports entre une mère, interprétée par Nezha Rahil, et son fils. Particulièrement quand cette mère a quelque chose à cacher. «Mille mois» dessine également un portrait émouvant du grand père (Mohamed Majd). Le film dénonce les conditions politiques de l'époque, la violence faite aux incarcérés comme à leurs proches, et la condition féminine maltraitée. Enfin, le sens du cadre et de la lumière, offrent des images magnifiques et pas seulement grâce à la beauté des paysages. A travers ce film, Faouzi Bensaïdi revisite l'Histoire contemporaine du Maroc. Ce réalisateur met l'accent sur les déceptions, les attentes et les espoirs d'un peuple à la croisée des chemins. L'histoire est simple, les prises de vues, les décors, les paysages et le scénario sont chargés d'émotion.