Bruce Frederick Joseph Springsteen est né dans le New Jersey, le 23 septembre 1949, dans un milieu ouvrier. Son enfance le sensibilise au sort des laissés-pour-compte. Entre sa mère et son père, chauffeur de bus, il enterre profondément ses racines dans la terre qui l'a vu naître. Sa musique, influencée par Elvis Presley, se charge des sentiments de ses compatriotes et de poésie. Ses paroles privilégient les problèmes de la vie de tous les jours et la force intérieure qui permet à l'homme de les surmonter. En voyant Elvis Presley à la télévision, Bruce veut devenir musicien. A 13 ans, pour accomplir son projet, il se lance dans les cordes en achetant une guitare d'occasion. A 16 ans, sa mère lui en offre une nouvelle. Armé pour le ring de la scène, il cherche à se produire. Il fait ses débuts dans un groupe comme guitariste, puis comme chanteur, et dans Steel Mill, mais sa carrière démarre vraiment avec le E Street.Band. Bruce Springsteen, l'admirateur de l'homme au tambourin, signe un contrat avec le label de Bob Dylan : Columbia. Malgré les bons auspices et les critiques enthousiastes, «Greetings From Asbury Park N.J.» ne se vend pas. Un an plus tard, en 1973, «The Wild, The Innocent, and the E Street Shuffle» connaît le même sort. En 1975, tout change avec son troisième album.Tout commence par une critique musicale élogieuse de Jon Landau. Pour lui, Bruce Springsteen n'est rien de moins que l'avenir du rock, celui qui a réussi à le ramener à sa jeunesse et à lui faire écouter sa musique avec les oreilles et le bonheur de la première fois. Landau, conquis, devient le manageur du chanteur du New Jersey. Né pour le rock, il court vers la gloire en 1975. «Born to run» est un triomphe. Mais, à cause d'une bataille judiciaire avec son ancien manager, Mike Appel, il est de courte durée. Heureusement, il retourne en studio, mais son rock énergique devient plus sombre. Après «Darkness on the Edge of Town», Bruce Springsteen sort «The River», en 1980. Celui qui a la réputation de composer des tubes finit par se servir de son talent pour lui-même. «Hungry Heart» écrit pour Les Ramones paraît finalement sur son double album. En 1982, il sort «Nebraska» ou une description brutale de la vie sous le drapeau américain. Alors qu'il devait l'enregistrer avec E Street Band, il finit par choisir finalement le solo et l'acoustique. En 1984, Bruce Springsteen renoue avec les ventes et le succès, mais n'oublie pas l'intime. Dans «Born in the U.S.A.», vendu à plusieurs millions d'exemplaires, le chanteur engagé rend hommage à ses compagnons partis pour le Vietnam, et pas toujours revenus au pays, et traduit l'amertume des combattants rejetés à leur retour. Le refrain de la chanson qui donne son titre à l'album, aux airs patriotiques depuis une récupération politique trompeuse, n'exprime pas la fierté nationale, mais l'indignation d'un vétéran. «Dancing in the dark» est un autre succès de l'opus. En 1985, Bruce Springsteen chante l'amour et son tunnel. Dans «Tunnel of Love», le divorcé parle de l'amour trouvé, perdu, gâché. Dans sa vie sentimentale, il retrouve la lumière avec sa choriste, Patti Scialfa. En 1991, après avoir épousé l'actrice Julianne Phillips, il se marie avec son nouvel amour. Entre- temps, Bruce Springsteen part en tournée avec son album, pour défendre les droits de l'Homme avec Amnesty International et se sépare de E Street Band. En 1992, il sort en solo, deux albums : «Human Touch» et «Lucky Town». Si le succès est relatif et les critiques mitigées, le vainqueur de plusieurs Grammy Awards se rattrape l'année suivante avec un Oscar pour « Streets of Philadelphia», chanson de la B.O. de «Philadelphia», avec Tom Hanks et Denzel Washington. La deuxième moitié des années 90 voit la sortie de « The Ghosts of Tom Joad», le retour provisoire du E Street Band, les «Greatest Hits» et la sortie d'inédits dans «Tracks». En 2002, Bruce Springsteen renaît aux U.S.A. avec «The Rising». Après avoir évoqué le Vietnam, il revient sur les attentats du 11 septembre 2001 et milite pour la paix. En 2005, Bruce Springsteen est toujours là, au cœur des récompenses, avec «Devils and Dust», nommé cinq fois aux Grammy.