Garantir les droits des minorités religieuses, notamment en ce qui concerne le droit d'exercer la liberté de culte sans aucune contrainte, est le principal objectif du congrès sur «Les droits des minorités religieuses dans les pays musulmans: Le cadre légal et l'appel à l'action», qui a démarré hier, lundi 25 janvier, et qui se poursuit jusqu'au 27 du mois courant à Marrakech. Ainsi cette rencontre, inaugurée par Ahmed Toufiq, ministre des habous et des affaires islamiques, intervient dans un contexte où des minorités religieuses vivant en pays d'Islam font parfois l'objet, hélas, d'actes et de brimades qui mettent en cause leur liberté religieuse et qui vont à l'encontre des enseignements et des préceptes fondamentaux de la religion musulmane ainsi que des pactes et conventions internationaux. Au fait, ce congrès, organisé par le ministère des habous et des affaires islamiques et le Forum pour la promotion de la paix dans les sociétés musulmanes, demeure l'occasion d'affirmer que ces actes et ces atteintes aux droits des minorités religieuses sont en totale rupture avec l'esprit de paix, de modération et du vivre-ensemble qui ont toujours caractérisé et continuent à l'être les relations entre les différentes composantes des sociétés à majorité musulmane. En effet, cet appel à une action engageante a pour objectif de garantir les droits des minorités religieuses, notamment en ce qui concerne le droit d'exercer la liberté de culte sans contrainte. L'esprit de cet appel s'impose dans une conjoncture où doit être mise en exergue la place réservée à l'humain, conformément à l'injonction divine de lutter contre toute contrainte en religion. «Ensemble, nous devons plus que jamais transmettre aux générations futures le socle des valeurs fondatrices dans les pays musulmans. On voit tous les cultes ensemble, c'est une révolution et il faut apprécier cela, le fait qu'on soit ensemble, unis, dans une même démarche, dans un même but, c'est formidable», a indiqué un membre de la communauté marocaine juive à ALM. Il est à mentionner que de nombreuses personnalités ont participé à cette rencontre, à l'instar de Mbarka Bouaida, ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères et de la coopération, ainsi que plus de 300 dignitaires religieux. Des savants musulmans, des juristes et des représentants politiques de pays musulmans ou à majorité musulmane dont l'Egypte, la Turquie, l'Irak, le Pakistan ou encore l'Iran ont marqué leur présence à cette rencontre. A noter que la France est représentée par une importante délégation comprenant des représentants des communautés chrétienne, juive et musulmane.