L'évaluation du rendement de l'investissement selon l'évolution de la productivité de l'économie fait ressortir un PIB par actif en hausse de 3,4 % sur la période allant de 2000 à 2014, contre une évolution de 1% observée une décennie auparavant. Les années 2000 ont été, en effet, caractérisées par une politique volontariste d'investissement. Cette période a connu, selon le Haut-Commissariat au Plan, une nouvelle dynamique du processus d'accumulation du capital physique, en rupture avec les tendances passées. Le taux d'investissement a grimpé de 24,8% du PIB en 1999 à 35,1% en 2010. En 2014, le taux d'investissement a reculé pour atteindre les 32%. «Le stock de capital s'accroît de 6,2% par an au lieu de 4,6% observé dans les années 80-90 pour représenter ainsi trois fois le PIB et 3,4 sur les cinq dernières années de cette phase», a souligné dans ce sens Ahmed Lahlimi. Et de poursuivre que «malgré l'effort d'accumulation du capital observé durant la décennie 2000, la croissance économique, bien qu'en nette amélioration par rapport aux années 80-90 dominées par le programme d'ajustement structurel (PAS), n'a pas connu le même rythme d'évolution que l'investissement». Le haut-commissaire au Plan souligne dans ce sens la détérioration de l'efficacité marginale. Le coefficient marginal du capital s'est ainsi situé à près de 7 unités en 2014, et ce suite à un taux moyen annuel de croissance de 4,4% par an durant cette période, conjugué à un taux moyen annuel de l'investissement de 6,2 %.