ALM : Que représente la validation de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption ? Mohamed Moubdii : Avec l'adoption de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, nous démontrons une volonté extraordinaire qui nous permettra, grâce à une démarche participative impliquant aussi bien les acteurs publics, privés et civils, d'accéder au rang des pays émergents. Concrètement, peut-on espérer à court terme une accélération au niveau pénal pour ce qui est de l'adoption et la mise en application des textes liés à ce fléau ? Maintenant que le projet de stratégie est adopté, tout sera fait pour sa mise en œuvre. Nous nous sommes réunis avec le ministre de la justice qui a, lui aussi, exprimé son engagement pour la mobilisation et la mise en place des outils juridiques nécessaires à la garantie des droits du citoyen. Je parle ici de projets quantifiés et arrêtés dans le temps. Ils seront concrétisés sur deux phases ; la première s'étale jusqu'à 2020 et la deuxième se poursuit à l'horizon 2025. A-t-on aujourd'hui les garanties nécessaires à l'aboutissement de cette stratégie ? Bien évidemment. Une commission de pilotage et de suivi est mise en place pour y veiller. Tous les acteurs sont mobilisés et engagés pour améliorer la situation, l'assainir et rehausser le classement du Royaume dans les indices internationaux. La stratégie évoque des secteurs prioritaires. De quels secteurs parle-t-on ? Il s'agit de la santé, la sécurité, la gestion territoriale, la justice et l'urbanisme.